Bien dormir est une des clés de la réussite des études. Mais les jeunes n’en ont pas toujours conscience. Entre leurs activités extra-scolaires, les fêtes et leurs révisions, la majorité d’entre eux n’a pas son compte de sommeil. Et un nouvel outil vient encore réduire leur temps de repos : le téléphone mobile.
Une étude dirigée par le docteur Karla Murdock de l’université Washington and Lee, dont les résultats ont été publiés fin septembre 2013, révèle que les étudiants de première année qui envoient beaucoup de SMS dorment moins bien et sont plus stressés que les autres.
Pour comprendre ce phénomène, la chercheuse a demandé aux élèves de répondre à des questionnaires qui évaluent le bien-être, le sommeil et les problèmes émotionnels. Les étudiants ont aussi dû estimer le nombre de SMS qu’ils envoyaient par jour.
Elle a constaté que plus les élèves envoient de SMS, moins bien ils dorment. Notamment parce qu’ils gardent leur téléphone à portée de main jour et nuit afin de pouvoir répondre immédiatement à chaque message. Ce qui confirme de précédentes études qui ont montré que 70 % à 75 % des étudiants dormaient moins de huit heures par nuit, outre-Atlantique comme en France.
Autre constat, plus ces jeunes communiquent par SMS, plus ils ont des relations amicales compliquées. En effet, les SMS ne permettent pas de transmettre des nuances dans les émotions et de discuter de questions sensibles. Cette communication instantanée peut même créer des malentendus et des incompréhensions. Par ailleurs, ils se sentent souvent obligés de répondre immédiatement à ces messages. Ce qui engendre du stress en plus du risque de répondre « de travers ».
Pour le docteur Karla Murdock, « le langage SMS risque de produire des malentendus et de générer des interactions négatives, particulièrement en période de stress. En outre, en cas de conflit, il est plus difficile de se comprendre par SMS. Il manque toute la partie non-verbale du dialogue [l’attitude, les gestes, les expressions du visage… NDLR]. »
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