La pénurie actuelle de semi-conducteur a mis en lumière notre dépendance vis-à-vis de deux acteurs en matière de puces de pointe : le taïwanais TSMC et le sud-coréen Samsung. Face à cette dépendance, les gouvernements des Etats-Unis, de la Chine et de l’Union Européenne s’interrogent et cherchent à développer leur indépendance.
Ils peuvent aujourd’hui mettre un chiffre sur ce qui leur en coûterait de rattraper TSMC et Samsung : 150 milliards de dollars. Plus exactement, hors investissements des entreprises elles-mêmes – Intel pour les Etats-Unis, SMIC pour la Chine, ou encore STMicroelectronics pour l’Europe – il faudrait que chaque Etat/Union injecte 30 milliards de dollars par an pendant cinq ans. Non pas pour dépasser mais pour espérer rejoindre les deux cadors.
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Si on rappelle que TSMC est sensé investir 28 milliards à lui tout seul en 2021 sans compter les aides de son gouvernement, l’addition totale – Etat + entreprise – a de quoi donner le tournis.
S’il s’agit d’un prix élevé à payer pour les retardataires, cela a au moins le mérite de valider les investissements de Taïwan et la Corée du Sud, qui ont compris, mieux que les autres, que l’industrie des semi-conducteurs est des plus stratégiques.
Source : Focus Taiwan, IC Insights
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