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Les Etats-Unis ont testé une cyberattaque grandeur nature

La simulation de l’attaque de l’administration américaine a duré cinq jours. Selon le président Bush, le pays devrait consacrer 7,3 milliards de dollars en 2009 pour assurer sa cybersécurité.

Des dizaines d’experts en sécurité des systèmes informatiques, une quarantaine d’entreprises privées et de nombreuses agences gouvernementales, voici le gros des troupes qui se sont retrouvées mobilisées pour ‘ Cyber
Storm II ‘, la dernière simulation de cyberattaque organisée par le gouvernement américain.Pour cet exercice, les participants sont restés cloîtrés pendant cinq jours dans une pièce remplie d’ordinateurs et située au siège des services secrets à Washington, rapporte l’AFP. Les autorités ont dû faire face à quelque
1800 attaques simulées, allant de l’incursion de hackers à une attaque informatique de très grande ampleur. L’information a été rendue publique jeudi 13 mars, après la fin des hostilités, mais il faut dire que le sujet
est sensible.

Garder un ?”il sur la Chine et la Russie

Selon les derniers chiffres du ministère de la Sécurité intérieure, cités par USA Today, le nombre d’incidents impliquant des systèmes de sécurité informatique officiels aux Etats-Unis a augmenté de 152 % l’an
passé, pour atteindre 13 000. Un chiffre inquiétant même si cette hausse est aussi liée à une meilleure remontée d’informations auprès des autorités concernées. De son côté, le président George Bush vient de se prononcer en faveur d’une
augmentation de 10 % du budget consacré à la cybersécurité.Pour contrer les futures attaques, les autorités américaines ont opté pour des principes de défense élémentaires : une réduction des connexions externes à Internet, la détection des intrusions ?” en interne et en
externe ?” sur les systèmes informatiques fédéraux et une résorption plus rapide des failles de sécurité mises en évidence. Selon le Government Accountability Office (chargé d’auditer les politiques du gouvernement), 20 des 24 agences
fédérales américaines serait aujourd’hui vulnérables aux cyberattaques. Et celles-ci viennent désormais d’horizons très variés, qui vont du simple hacker au crime organisé, voire à la tentative d’intrusion dirigée par des
gouvernements étrangers.En 2007,
l’Estonie a fait les frais trois semaines durant d’une cyberattaque de ce type qui a mis à terre les réseaux informatiques de la
plus grande banque du pays. Par ailleurs, les experts américains restent vigilant devant la menace croissante que représentent la Chine et la Russie dans ce domaine.

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Philippe Crouzillacq