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Les Etats-Unis dressent la liste des plus gros sites pirates

The Pirate Bay, IsoHunt, Demonoid ou encore TV Ants et VKontakte figurent sur la liste noire du bureau du représentant américain au commerce, qui appelle les Etats « hôtes » de ces sites à intensifier leurs efforts contre le piratage.

Quelles sont les plaques tournantes de la contrefaçon en ligne ? La réponse se trouve en partie dans un rapport publié le 28 février 2011 par les services du représentant américain au commerce (United State Trade Representative). Cet organisme, chargé de la politique commerciale des Etats-Unis à l’échelle mondiale, a fait un état des lieux de la contrefaçon aussi bien sur Internet que dans le monde physique. Il a dressé une liste « non exhaustive » des hauts lieux du piratage.

Pas question toutefois de prendre des mesures contre leurs responsables. Les autorités américaines se contentent à ce stade d’inciter les autorités des pays concernés à lutter plus efficacement contre ces repères de la contrefaçon. De nombreux sites semblent en effet à l’abri de poursuites judicaires, malgré certaines de leurs activités illégales. Pour l’instant du moins.

Le rapport des services américains référence une quinzaine de sites. Cette liste ne réserve pas de grosse surprise. La plupart de ses « révélations » figurent déjà dans le « rapport 301 », dédié à la contrefaçon et édité chaque année par le bureau du représentant américain au commerce. On y retrouve de célèbres annuaires BitTorrent : The Pirate Bay, IsoHunt, BTjunkie, Kickasstorrents et torrentz.com. Le tracker Demonoid est aussi pointé du doigt, aux côtés de Publicbt et de openBittorent, devenus très populaires depuis la semi-retraite de The Pirate Bay.

Les sites de stockage privés aussi pointés du doigt

Les pays de l’Est sont bien représentés dans ce catalogue du piratage. Outre le site ukrainien Demonoid, on y retrouve Rutracker (Russie) et Zamunda, un tracker basé en Bulgarie et qui fait l’objet de poursuites judiciaires. Plus surprenant, les autorités américaines dénoncent l’activité de vKontakte, un réseau social russe (outrageusement) inspiré de Facebook et qui figurerait parmi les cinq sites les plus fréquentés en Russie.

Sa particularité ? Il intègre le protocole bittorrent qui permet à ses membres de partager des fichiers volumineux « entre amis ». Une particularité qui a lui a valu d’attirer l’attention des autorités. Selon Wikipedia, VKontakte revendique 135 millions de membres. Il est accessible aux Français, sur invitation, à partir de l’adresse vk.com depuis 2009. La Russie serait également spécialiste du commerce illégal de musique en ligne. Dans la lignée de AllofMP3, fermé depuis 2007, de nombreux sites auraient entrepris de se lancer dans la vente de MP3, sans rémunérer leurs auteurs.

Curieusement, les Rapidshare et autre Megaupload ne sont pas cités dans ce rapport américain, qui souligne cependant le rôle croissant dans le piratage des cyberlockers. Autrement dit, les sites de stockage privés qui permettent d’échanger des fichiers à partir d’un simple lien.

La diffusion en streaming de contenu illicite, en particulier pour la retransmission d’événements sportifs, est aussi mentionnée. Mais un seul service, TV Ants, qui opère depuis la Chine via un logiciel distribué sur Internet, est mis en exergue. La Chine est par ailleurs pointée du doigt pour son moteur de recherche Baidu et son site de mise en relation commerciale Taobao. Des services qui ont pignon sur rue, qui figurent parmi les sites les plus visités au monde, mais qui selon les autorités américaines sont aussi des plaques tournantes du piratage.

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Stéphane Long