‘ C’est la fête aux services mobiles ‘ ! Dans quatorze jours, ce sera Noël, cela se voit et s’entend. Opérateurs télécoms et fournisseurs de téléphones mobiles rivalisent à qui mieux mieux, en effet,
pour promettre monts et merveilles à leurs clients. Et le petit écran, notamment, devient en cette période de fin d’année un magnifique relais des nouvelles offres des opérateurs Orange, SFR ou Bouygues Telecom pour les produits, plus alléchants les
uns que les autres, de Sony, Ericsson, Motorola et autres Nokia.Les spots publicitaires sont ciblés, sophistiqués, nombreux. ‘ Préparez-vous à parler sans compter ‘, vous, ‘ les langues qui se délient, bons vivants, pipelettes,
accrocs au multimedia, petits budgets… ‘.Oui, d’accord, on a compris. Mais seulement voilà, on se sent encore un peu seul avec son nouveau cadeau mobile et multimédia.A quel ami vais-je envoyer mon message MMS avec la superbe photo numérique de mon nouveau-né ? Combien de personnes de mon entourage bénéficient des services MMS, de Bluetooth, du Wap, de la géolocalisation, des derniers jeux,
sonneries originales et j’en passe ?Au mieux, mes destinataires disposent de cette option gratuite pendant trente jours suivant l’achat de leur nouveau modèle de téléphone portable, mais ils ne s’abonneront pas forcément à ces nouveaux services, somme toute encore
onéreux. Ils ne pourront donc pas recevoir mes photos numériques.Au pire, les destinataires sélectionnés en sont encore à la première génération de portables, ne connaissant même pas les subtilités des SMS. Alors inutile de leur envoyer messages, photos, icônes, smileys et autres gadgets en ligne.Autant les appeler sur leur ligne fixe ou leur envoyer des tirages papier, avec un petit mot doux. D’autres encore n’ont pas pour l’instant, ou n’auront jamais, le budget adéquat pour bénéficier de ces
‘ avantages ‘.Alors que faire ? Rester propriétaire d’un mobile dernier cri, mais en mode ‘ autiste ‘. En philanthrope, je prends des photos numériques. En ascète qui se respecte, je les sauvegarde précieusement, je les
affiche, et pour pousser le bouchon, je me les envoie !Si j’ai l’âme d’un détective, je repère petit à petit mes amis susceptibles de se laisser séduire par ces nouveaux services. Et j’attends patiemment qu’ils se décident à les acheter.
Si j’ai l’âme d’un super VRP, je les incite à les acheter.
Et si j’ai l’âme d’un bénédictin charitable, je leur offre moi-même, à l’occasion de Noël. Une solution un peu chère pour connaître les joies de l’échange multimédia…Prochaine chronique jeudi 22 janvier
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