Les entreprises sont convaincues de l’utilité d’un NAS

Pour faire face à l’augmentation continue du nombre de données, les entreprises sont obligées d’investir dans des systèmes de stockage de plus en plus puissants. “Nous avons une augmentation annuelle du besoin en espace disque de 30 %, confirme Patrick Wolfarth, responsable NT de Thalès Information Systems. Nous avons donc choisi de remplacer une dizaine de serveurs NT par une baie de stockage EMC en NAS.”En permettant la rationalisation des serveurs, le NAS (Network Attached Storage) représente une solution, qui n’est certes pas économique à l’achat, mais qui offre un bon retour sur investissement à long terme. “Les coûts d’exploitation et de maintenance sont réduits. Mais c’est aussi une économie en termes de ressources humaines. Ainsi, les collaborateurs qui devaient faire la mise à jour des espaces disque le samedi, en sont soulagés”, détaille Patrick Wolfarth, qui estime le coût de la solution mêlant NAS et SAN (lire encadré) à environ 5 millions de francs (0,76 million d’euros). Du côté d’Eurédit, le choix du NAS est venu naturellement à la suite de l’adoption d’une ferme de serveurs web en remplacement d’un serveur Sun Solaris. “Nous avions besoin d’un point de stockage unique auquel tous les serveurs se rallieraient, explique Thierry Cohen-Solal, responsable informatique d’Eurédit. La solution devait aussi gérer plusieurs systèmes d’exploitation.”Dernier point que devait impliquer la solution : une formation rapide pour l’équipe d’Eurédit. “Nous voulions éviter d’avoir à développer un pôle de compétence aigu’ dans ce domaine. Nous avons donc mis en place le NetApp Filer de Network Appliance, avec l’aide de l’intégrateur Stordata”, précise Thierry Cohen-Solal. Prix moyen de cette solution : 250 000 F ht (38 112?) pour 100 Go.Capture de blocs de données (snapshot), changement des disques, partitionnement ou ajout de serveurs, le tout à chaud, les baies NAS répondent à toutes les contraintes demandées aux systèmes de stockage. “Nous regrettons cependant la politique d’administration des quotas offerte par les serveurs NT, qui présentait plus de souplesse, remarque Patrick Wolfarth, utilisateur de la baie d’EMC. La gestion des quotas passe en effet par des scripts Shell, ce qui nécessite des compétences Unix. Au départ, nous avons également regretté l’absence des fonctions de snapshot, que nous avons intégrées depuis.”

Des outils de transfert adaptés

Quant à la migration des données de l’ancien système vers les baies NAS, la majorité des constructeurs proposent des outils de transfert adaptés. “Nous avons cependant établi une stratégie de sauvegarde sur trois mois avant la purge de l’ancien système”, précise Patrick Wolfarth.Pour nos deux témoins, le changement de système s’est fait de manière transparente pour les utilisateurs. “Nous avons été épaulés par notre intégrateur, ce qui a d’ailleurs permis de faire un transfert de compétence, raconte Thierry Cohen-Solal. Cependant, pour notre seconde baie NAS, qui est associée à une base de données Oracle 8i et qui nécessite un paramétrage très fin, nous avons préféré faire appel à un spécialiste Oracle.” Thalès Infor-mation Systems a préféré s’équiper d’un SAN (Storage Area Network) pour sa base Oracle 8i. “La solution NAS d’EMC n’était pas compatible avec la base de données, explique Patrick Wolfarth, et la solution SAN, également d’EMC, est très séduisante. Nous avons d’ailleurs des gains de performance importants avec les traitements effectués sur la base de données.”

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