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Transferts du vendredi 18 mai
Les entreprises françaises encore prudentes
18 mai 2001 à 00:00
Les résultats de notre sondage ” L’utilisation de XML dans les entreprises françaises ” montrent que les pionniers réservent cette technologie en priorité à leur intranet.
L’apprentissage de ce nouveau langage ne semble pas une priorité hexagonale Malgré le battage marketing fait par les géants de l’informatique tels IBM, Microsoft ou Sun, XML ne parvient pas à susciter l’intérêt des directions informatiques en France. 27 entreprises sur 555 interrogées affirment l’utiliser.
Pour près de la moitié de ces pionniers, son adoption date de six à douze mois. Parmi les 528 n’ayant pas encore fait appel à cette technologie, 22 envisagent d’initier des projets XML, en majorité dans un délai de six mois.
Des développements grandeur réelle Une large majorité des firmes françaises décidant de s’orienter vers XML inscrit cette technologie dans le cadre de projets réels. Ces défricheurs ont bien assimilé le potentiel de ce standard, mais peinent à juger du caractère stratégique ou non de leurs projets XML.
S’ils reconnaissent les potentialités de XML, ils ont du mal à mesurer la portée de ses retombées. La France, qui chérit tant les retours d’expérience, en manque cruellement.
Son utilisation reste aujourd’hui circonscrite à l’intérieur de l’entreprise Bénéficiant de peu de visibilité sur les retombées d’une utilisation de XML, les entreprises hexagonales restent prudentes et confinent son usage au sein d’un périmètre interne, plus précisément au niveau de leur intranet.
Il est rassurant de voir certaines d’entre elles faire appel à XML dans le cadre de projets de commerce B to B, voie de prédilection de ce langage, et créneau où les initiatives industrielles foisonnent.
Retenu pour l’échange de données Du fait de son aptitude à représenter les informations dans un format neutre, XML répond d’emblée au besoin d’échange de données. Les répondants ont bien assimilé cette capacité, puisqu’ils le déploient en priorité dans des domaines où prédomine le dialogue entre entités applicatives distantes : intégration de données et des applications et interopérabilté.
Il est intéressant de noter que ces résultats reflètent ceux dévoilés par une étude européenne menée en décembre 2000 par le Giga Group.
Un essor contrarié par la pénurie de compétences internes Pour 35 entreprises sur 49, l’absence de compétences internes constitue un obstacle majeur à l’adoption de XML. Elles estiment que ce langage manque de pertinence et le jugent trop immature.
De fait, XML, qui bénéficie du soutien des plus grands industriels, n’en est encore qu’à sa genèse et les propositions de normes basées sur ce langage sont nombreuses.
Cela, d’ailleurs, n’est pas sans alimenter une certaine confusion. Résultats : Plus de la moitié des répondants se plaignent de cette inflation du nombre de standards.
Standardisation et réduction des coûts en ligne de mire Pour les entreprises interrogées, c’est en terme de standardisation que cette technologie exposera le mieux ses bienfaits. En effet, jamais, avant XML, elles n’avaient disposé d’un format de représentation de données aussi neutre.
Toute information électronique peut être décrite en XML : document, donnée relationnelle, modèle conceptuel, requête d’invocation de composants distants, etc.
Les répondants voient dans cette utilisation un facteur d’optimisation de la maintenance des applications et de réduction des coûts.
Les SSII à la rescousse Conséquence d’un manque de compétences internes, les entreprises exprimant leur désir de s’orienter vers des développements basés sur XML sollicitent des sociétés de services externes.
Elles le font essentiellement, quand le projet envisagé génère des problématiques d’intégration de données et d’interopérabilité des applications.
A ce titre, il faut noter que si XML profite de plus en plus à l’intégrateur, cette technologie n’est pas forcément visible par l’utilisateur final.
Les informaticiens initiés sont encore rares Les firmes françaises ne s’empressent pas de former leurs collaborateurs à XML : 31 sociétés sur 49 comptent moins de 5 personnes initiées. Certes, les formations à XML ne sont pas encore légion, mais elles existent. Toutefois, sur les 49 sociétés s’orientant vers XML, 39 emploient plus de 200 salariés et 22 moins de 10 informaticiens.
Même si XML est un facteur d’ouverture vers le commerce B to B pour ces PME, leurs ressources informatiques ne peuvent être comparées à celles dun grand compte.
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