La loi du 15 mai 2001 sur les nouvelles régulations économiques, dite NRE, contraint les entreprises cotées à rendre compte dans leur rapport annuel de leur politique sociale (parité, formation…) et environnementale (rejet
de CO2, consommation d’électricité…). Quatre ans après le vote, la majorité des quelque 700 sociétés concernées ne respecterait pas le cadre législatif, selon l’Observatoire sur la responsabilité sociale des entreprises
(Orse). Les entreprises du CAC 40, elles, ont allégrement franchi le pas, à divers degrés de maturité.
Les PGI ne sont pas en reste
L’échange de feuilles Excel pour collecter et consolider les informations extra-financières se raréfie. Pour automatiser le traitement, Alcatel a ainsi choisi un développement spécifique, Veolia et Areva une solution Web
(Enablon, Ivalua, Tennaxia…). Les outils décisionnels ou de consolidation financière peuvent aussi faire l’affaire, moyennant adaptation. Gaz de France s’appuie sur Hyperion, et Vinci sur Magnitude, de Cartesis.L’offre est pléthorique. SAP commercialise un module appelé HSE (hygiène, sécurité, environnement) et Cegid, Proded, un logiciel de consolidation et de reporting environnemental. Au-delà de la restitution des données, le marché
consacre les outils capables d’améliorer les processus internes par le suivi d’objectifs chiffrés (tableaux de bord, alertes…). Enablon, qui a fait de ce pilotage de la performance son credo, est le leader revendiqué, avec
60 % des entreprises du CAC 40 pour clients.Patrick Chemlal, responsable du pôle développement durable du cabinet de conseil i-d6, doute toutefois de la capacité des logiciels spécialisés à remplir cette tâche et plaide plutôt en faveur des logiciels de Business Objects, Cognos
et Hyperion notamment, dont le savoir-faire en matière de
‘ balanced scorecard ‘ n’est plus à prouver. ‘ A condition de s’appuyer sur des spécialistes fonctionnels à même de
trouver les bons indicateurs… ‘
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