Si le sans-fil répond en premier à une problématique de mobilité, son utilisation se révèle de plus en plus pertinente au sein d’une configuration bureautique fixe. Le choix d’un réseau local sans fil peut se justifier dans différents cas de figure, comme l’explique Pascal Valle, directeur de la division Wireless et câble du groupe Elona, intégrateur spécialisé dans les technologies de l’information et de la communication : “D’une part, le réseau sans fil optimise l’utilisation des terminaux portables en milieu industriel. D’autre part, il permet d’offrir un accès permanent au système d’information à des populations nomades, des étudiants par exemple grâce à des liaisons interbâtiments. Enfin, ce type de solution pourra s’imposer pour mettre en place facilement des infrastructures de réseaux temporaires, dans de bâtiments classés, anciens, ou difficiles à câbler.”
Les hôpitaux ont été les premiers à s’intéresser au sans-fil
Demandeurs de solutions depuis longtemps, les hôpitaux ont été les premiers à se tourner vers le sans-fil. À l’image de l’hôpital St Joseph à Marseille, de Beaujon à Paris ou encore du centre médical de Chavanne à Saint-Chamond (lire encadré p. 48), la mise en place d’un WLAN autorise la gestion du dossier du patient directement au chevet des malades. De même, dans le monde universitaire, les interconnexions de bâtiments scolaires et administratifs par des réseaux de faisceaux hertziens sont de plus en plus prisées, pour offrir aux étudiants et au personnel du campus un accès universel au système d’information de l’école sans contrainte de localisation. Le monde de l’industrie est aussi très intéressé par le sans-fil pour équiper notamment des plates-formes logistiques. Le port de Rotterdam et, plus récemment, celui du Havre s’appuient sur des WLAN pour transmettre des données à des automates (ponts roulants, grues, véhicules). Quant à la PME Skipper Logistique, spécialisée dans l’externalisation de la logistique, elle a choisi de coupler la technologie des codes à barres et la transmission de données par radio, pour gérer en temps réel des flux physiques dans ses entrepôts. “Depuis leurs terminaux portables Interscan, équipés de liaisons radio 2,4 GHz, nos opérateurs peuvent conna”tre, en temps réel, l’emplacement exact des produits sur les palettes, les références, les quantités à livrer “, explique Fabien Jouvet, PDG de Skipper Logistique. Reste que si les entreprises sont désormais persuadées de l’efficacité du sans-fil, elles veulent être sûres que les solutions radiocellulaires du marché fonctionnent bien dans leurs locaux pour éviter les problèmes engendrés par les premières solutions 802. 11, dont la compatibilité était contestable.
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