ll occupait le terrain des entrepôts de données, avec une suprématie technique incontestée. Aujourd’hui, pourtant, Teradata ne peut ignorer l’arrivée de deux nouveaux spécialistes du domaine : Netezza et Datallegro.
Deux acteurs qui rassemblent une base de données à des fins décisionnelles au sein d’appliance.S’ils n’ont pas encore de clients en France, leur présence s’intensifie. Le premier vient de signer un accord commercial exclusif avec l’intégrateur Keyrus. Il compte déjà une cinquantaine de clients dans le
monde. Le second, moins avancé, mais déjà implanté au Royaume-Uni, espère monter une filiale française l’année prochaine. L’atout des deux fournisseurs : la facilité d’installation, la performance et le faible ticket
d’entrée de leurs technologies (près de 40 000 euros pour Datallegro).Les prix de Teradata sont historiquement élevés. Une des raisons tient au fait que la base de données est indissociable des serveurs NCR (constructeur ayant racheté Teradata en 1991). Un jumelage gage de performance, selon Teradata.
Même si certains de ses clients, comme Dell, utilisent leurs propres serveurs pour faire fonctionner la base…
Une menace pour Teradata ?
Mais au-delà du prix, l’arrivée de ces nouveaux entrants fait perdre à Teradata une exclusivité technologique : il était, en effet, l’un des seuls à savoir mettre en ?”uvre des modèles de données logiques. Les
autres éditeurs, historiquement axés sur le monde transactionnel, passent par une dénormalisation de leur base de données, structurée pour l’occasion en étoile ou en flocon. Ce compromis altère souvent les performances et génère des problèmes
de maintenance.Après Teradata, ce sont donc Netezza et Datallegro qui manipulent des troisièmes formes normales, grâce, notamment, à leur architecture massivement parallèle. Les deux jeunes fournisseurs revendiquent même des performances supérieures à
celles de Teradata. ‘ Il est vrai que le boîtier de Netezza est très rapide pour scanner une table très volumineuse, reconnaît Michel Bruley, responsable marketing chez Teradata. Mais lorsque la requête
implique une trentaine de tables imbriquées de façon complexe, son rendement est nettement inférieur. ‘Mais si Netezza et Datallegro visent le même marché, leur positionnement diffère. Le premier avec des capacités de stockage de 100 To attaque frontalement Teradata. Le second mise sur le remplacement de datamarts métier.
‘ C’est souvent par souci de performances que les entreprises centralisent leur datamart au sein d’un gros entrepôt. Une démarche lourde qui n’apporte bien souvent pas de fonctions
supplémentaires ‘, avance Bernard Fitoussi, correspondant de Datallegro en France.Alors Teradata menacé ? Non, pour l’heure seulement titillé. L’éditeur reste, à ce jour, le seul à pouvoir pousser le concept d’entrepôt de données d’entreprise. Un concept supposant la centralisation
des données issues de tous les métiers. Teradata mise sur un large éventail de modèle de données sectoriel pour le mettre en ?”uvre. La récente acquisition de Decision Point, spécialisé dans le monde financier, en est la dernière
illustration.
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