Compatibilité logicielle avec PCI, performances supérieures et coût moindre… 3GIO n’a qu’un défaut : il ne sera pas là avant 2004.
Face à la montée de la puissance des PC et serveurs, équipés de processeurs et mémoires toujours plus performants, les bus d’entrée/sortie doivent suivre le rythme. Le bus PCI date du début des années quatre-vingt-dix, et ses performances pourraient bientôt devenir insuffisantes. Et ce, malgré des évolutions récentes, comme PCI-X, qui, dans une architecture à 64 bits, double la bande passante de PCI en la portant à plus de 1 Go/s à 133 MHz. 3GIO, technologie d’entrée/sortie interne (troisième génération Input/Output) à visée généraliste comme l’est PCI, repousse encore ces limites en laissant entrevoir des débits dix fois supérieurs. 3GIO ne se borne pas à une montée en performances. Il a aussi pour but d’unifier les technologies d’entrée/sortie ?” en remplaçant, par exemple, le bus AGP (utilisé pour les aspects graphiques). Et, surtout, d’allier la montée en performances à une baisse des coûts et à une réduction du format physique des interconnexions, couvrant ainsi un large champ d’application : PC, serveurs, mais aussi réseau et terminaux mobiles. 3GIO, fortement poussé par Intel, est défini par le groupe de travail Arapahoe Work Group, que le fondeur a créé avec Compaq, Dell, IBM et Microsoft. L’été dernier, le PCI-SIG (PCI Special Interest Group) a décidé de soutenir l’Arapahoe Work Group et de promouvoir 3GIO comme “l’évolution naturelle de PCI plutôt que son remplaçant “. Une attention particulière a, en effet, été portée à la compatibilité entre 3GIO et PCI. Car la mise en ?”uvre de 3GIO dans les matériels sera progressive : PCI n’a pas occulté ISA/Eisa du jour au lendemain. 3GIO devrait apparaître, d’après le PCI-SIG, vers la fin de 2004 dans les terminaux mobiles, ainsi que les PC et serveurs d’entrée de gamme, et pas avant 2005 dans les matériels haut de gamme en raison de leur cycle de conception plus long.