Si la pratique des enchères permet de substantielles économies (jusqu’à 30 % annoncés), “elle n’est pas sans danger”, estime Jérôme Kuehn, président de TradeMatch. Elle assombrit le climat des relations avec les fournisseurs, situation risquée lorsqu’il s’agit d’achats liés à la production. Beaucoup conseillent donc de manier l’outil de l’enchère avec précaution, sans perdre de vue que les relations “gagnant-gagnant” restent “la meilleure sécurité pour un industriel”. Les deux récentes opérations réalisées avec SynerDeal, l’une par Renault VI pour des pièces de fonderie (lire 01 informatique n?’1632, page 19), l’autre par Alstom pour des imprimantes industrielles, ont permis de réduire de 15 % les coûts par rapport à une prospection habituelle. Mais pour quels investissements supplémentaires ? Pour les achats généraux, par exemple, les marges sont telles qu’il est difficile d’obtenir de substantielles économies, à moins d’être un expert aguerri de ce type d’achats.Enfin, en France, de nombreux secteurs économiques restent farouchement hostiles aux enchères. Cest le cas, notamment, de la papeterie, du carton et de certains matériaux de construction, à faible marge.
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