Le petit jeu un peu idiot du chat et de la souris entre Apple et les émulateurs de jeux prend fin. L’App Store a toujours refusé les applications qui permettent d’émuler les anciens jeux, même si ces utilitaires sont tout à fait légaux (c’est surtout la manière dont on se procure les ROMs des jeux en question qui navigue en eaux troubles).
Les émulateurs n’ont plus à se cacher
Chassez le naturel, il revient au galop : il a toujours été possible d’installer des émulateurs sur iPhone, que ce soit par le biais du jailbreak ou en utilisant des méthodes moins invasives, à l’image d’AltStore. Ces bidouilles sont enfin du passé depuis le changement des guidelines de l’App Store.
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L’article 4.7 de ces fameuses règles, consacré aux « mini apps, mini jeux, jeux en streaming » autorise en effet les « applications d’émulation de consoles rétro », qui peuvent « proposer de télécharger des jeux ». Souvent chez Apple, le diable se cache dans les détails. L’entreprise précise ainsi que le développeur est « responsable de tous les logiciels proposés dans l’application, y compris de leur conformité […] avec toutes les lois applicables ». L’ombre de Nintendo plane : le constructeur a récemment sévi contre Yuzu, le fameux émulateur Switch. Surtout, ces règles pourraient limiter les émulateurs aux plus grands éditeurs, ceux qui possèdent toujours les licences de leurs jeux anciens.
L’iPhone deviendra-t-il la machine ultime du rétro-gamer ? Cela reste à voir car dans ce domaine, Android a une sacrée longueur d’avance : Google autorise en effet les émulateurs sans barguigner. Néanmoins, pouvoir installer un émulateur sur son iPhone ou son iPad sans se prendre la tête, voilà qui va changer la vie de bon nombre de joueurs.
Les apps de streaming peuvent communiquer plus librement avec leurs utilisateurs
Si la règle ci-dessus s’applique dans le monde entier, la prochaine ne concerne que l’Espace économique européen. Les applications de streaming de musique vont pouvoir afficher un lien (ou un bouton) vers leur site web pour informer les utilisateurs de l’existence d’autres moyens pour s’abonner.Elles pourront également demander l’e-mail des utilisateurs pour leur envoyer le fameux lien.
Ce changement est le résultat direct et très concret de la grosse amende de 1,8 milliard d’euros infligée par l’Union européenne à Apple début mars. Le constructeur, qui entend faire appel de cette condamnation, a été reconnu coupable d’abus de position dominante en empêchant Spotify et les autres apps de streaming d’informer les utilisateurs sur les différentes manières de s’abonner.
Spotify, à l’origine de la plainte, en avait profité pour soumettre une mise à jour de son app avec des informations sur les différentes méthodes de paiement à disposition des auditeurs.
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Ces modifications et accommodements confirment, s’il en était besoin, qu’Apple ne bougera sur ces sujets que par la pression imposée par les décisions de justice ou par les régulateurs.
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Source : Apple