Mercredi après-midi, les internautes connectés au site de CNN se sont vu proposer les scores réalisés dans seulement 23 des 50 Etats américains, donnant à Al Gore, le candidat démocrate, une légère avance (12 Etats acquis contre 11 à son rival républicain George Bush).MSNBC, le site d’information mis en place par Microsoft, General Electric et la chaîne NBC, proposait quant à lui un état des lieux donnant 144 grands électeurs à Gore et 160 à Bush, alors que le décompte officiel en attribuait plus de 240 à chacun d’eux.Sur les sites qui sont parvenus à tenir l’information à jour, les délais d’attente pour l’affichage d’une page atteignaient parfois la minute. “Nous pensions être assez préparés, mais visiblement nous ne l’étions pas”, reconnaît John Nicol, directeur général de MSNBC.com. Le site a résisté à l’affluence mais a été victime d’une lenteur dissuasive, en ce qui concerne aussi bien les temps de réponse que les délais d’actualisation.MSNBC, qui comme l’Etat de Floride, en est encore à recompter les connexions enregistrées ces deux derniers jours, estime que le trafic de mardi totalise environ six millions de visiteurs uniques, soit près de deux fois le record enregistré lors de l’accident du Concorde en juillet dernier.En prévision de ce flot de connexions, MSNBC avait doublé le nombre de serveurs disponibles et allégé certaines pages, retirant publicité et images pour en faciliter le chargement.Keynote Systems, entreprise de la Silicon Valley qui suit différents sites Web, a constaté une détérioration générale jusqu’à la matinée de mercredi.Le site du New York Times a été frappé par moments d’une extrême lenteur, le chargement des pages atteignant parfois deux minutes, alors que USA Today devenait lui aussi de plus en plus poussif à mesure que l’incertitude gagnait du terrain.L’incapacité de nombreux sites, parmi les plus en vue, à assurer un niveau d’information aussi constant que celui de la télévision ou de la radio fait planer des doutes sur la fiabilité du média.MSNBC souligne les progrès réalisés depuis la dernière élection présidentielle américaine, où la plupart des grands sites dinformation étaient restés bloqués une bonne partie de la journée. Mais la technologie doit encore être améliorée pour répondre à une demande de plus en plus importante, ajoute la firme.
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