Encore et toujours des mauvaises nouvelles. Les derniers résultats publiés par les grands éditeurs de progiciels ne contribueront pas à redresser le moral des entreprises déjà fragilisé. Correspondant au trimestre achevé fin septembre, ces résultats sont les premiers à subir les effets conjugués du ralentissement économique et des attentats du 11 septembre.On évaluait mal quelle serait l’ampleur des dégâts ; Siebel en fournit une mesure significative : pour la première fois de son histoire, le spécialiste de la gestion de la relation client n’a en effet pas atteint les prévisions des analystes. L’éditeur a même annoncé des résultats en baisse, réalisant un chiffre d’affaires trimestriel de 428,5 millions de dollars contre 496,5 sur la même période il y a un an.
Même les plus importants sont touchés
Pour Tom Siebel, ces résultats sont dus à “l’environnement le plus difficile qu’ait jamais connu l’industrie des technologies de l’information.”On pourrait juger ces explications insuffisantes si les difficultés de Siebel n’étaient partagées par l’ensemble des éditeurs, et en particulier les plus gros et les plus résistants jusqu’à présent.Ainsi SAP, qui avait jusque-là impressionné en maintenant tout au long de l’année une prévision de croissance de 20 % sur l’exercice, a fini par ramener ses ambitions à 15 % après avoir enregistré une baisse de ses ventes de licences de 6 % au cours du trimestre. “Il est difficile de démêler les effets des attentats de ceux du ralentissement qui était déjà en cours. Ce qui est sûr, c’est que la paralysie des transports a différé de nombreuses réunions, et donc des décisions d’investissement importantes “, souligne Katrina Roche, directrice marketing d’i2.
Aucun type d’application n’est épargnée
L’éditeur d’outils de gestion de la chaîne logistique a également souffert et, comme les autres, il a d’autant plus durement ressenti le gel technique et psychologique de l’activité économique de septembre que le poids de la fin du trimestre est important dans les comptes des éditeurs. Aucun type d’application n’est épargné.Comme l’explique Greg Schott, Senior Vice President d’Agile en charge du marketing, tous sont confrontés aux mêmes réticences de leurs prospects : “Tout effet de mode a disparu. Les entreprises se concentrent sur les initiatives stratégiques avec une exigence très forte de retour rapide sur investissement. Elles cherchent à acheter les applications par plus petits morceaux, la pression sur les prix est très importante et les processus de vente sont plus longs, car la décision finale est prise plus haut dans la hiérarchie.”Mais plus que cette situation délicate, c’est bien l’incertitude sur sa durée qui préoccupe réellement les éditeurs. Deux trimestres, trois trimestres, voire un an… aujourd’hui personne ne se risque à pronostiquer l’heure du redémarrage.
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