C’est pour sensibiliser les élèves du primaire à internet que l’inspection de l’Education nationale de Vichy-II a lancé, dans les écoles, un projet utilisant Keebook Creator, de Keeboo. Cet outil permet, comme son nom l’indique, de créer des livres virtuels composés de documents de tout format. Il était plus adapté à des jeunes enfants qu’un éditeur : “Construire des pages et les publier sur le web est encore trop mystérieux pour eux. Cela leur échappe”, résume Guy Petitot, conseiller pédagogique à l’inspection et responsable du projet.L’intérêt pédagogique de Keebook Creator, choisi en 1999, est à double détente. D’abord, la création proprement dite, en local dans chaque école. Ensuite, l’échange, par courrier électronique, et la possibilité de compléter, de commenter et de renvoyer un “livre” fait par d’autres. Le téléchargement gratuit du produit a également permis de limiter les investissements aux connexions des écoles à internet et à des dotations de l’Etat en ordinateurs.
Des contenus privilégiant encore trop l’écrit
Initié avec dix écoles, le projet de familiarisation avec internet en concerne aujourd’hui soixante. L’inspection académique de l’Allier centralise la bibliothèque virtuelle. Cependant l’inspection de Vichy-II gère toujours les créations des dix premiers établissements sur un serveur dédié. L’opération a pris une dimension européenne en intégrant vingt-sept écoles d’Allemagne, d’Espagne, de Finlande, d’Irlande, de Malte, du pays de Galles, et de Roumanie. Cela sur les mêmes principes d’archivage et, surtout, d’échange. Seul problème : les livres proposent un contenu encore trop écrit, alors qu’il était prévu de privilégier l’aspect graphique pour passer la barrière des langues. “Les seules choses imposées par l’inspection sont un calendrier et une taille des livres inférieure à 1 Mo.” Une réunion annuelle fixe les échéances. Et, toutes les six semaines, les livres passent d’école en école, jusqu’à la publication définitive en juin dans la bibliothèque (sur www.resecol.com).L’intervention de la société Keeboo, elle, reste informelle. Elle survient à l’occasion d’une nouvelle version, par exemple, ou lors d’un problème technique. “Depuis le début, souligne cependant Guy Petitot, nous leur faisons part de ce qu’il nous semblerait intéressant de modifier ou d’ajouter.”
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