Dans quelques jours, le quotidien économique Les Echos lancera
son abonnement ‘ e-paper ‘, une première en France. Tous les matins, les abonnés pourront télécharger une version électronique du journal sur un lecteur
portable électronique, puis l’actualiser à tout moment de la journée.Les abonnés ont le choix entre deux terminaux. Le premier, le lecteur Stareread, du fabricant chinois Ganaxa, pèse 176 grammes pour seulement 8 mm d’épaisseur. De la taille d’une demi-feuille A4, il se glissera facilement
dans une sacoche. En revanche, il sera nécessaire de le connecter au port USB de son ordinateur pour les mises à jour.Le second,
l’i-Rex, du néerlandais Iliad, est plus lourd (390 grammes) et plus épais (16 mm), mais il possède une connexion sans fil Wi-Fi. La mise à jour du journal pourra se faire
dès qu’un réseau sans fil sera accessible. L’offre abonnement et lecteur sera commercialisée 600 euros hors taxes (Stareread) ou 700 ? HT (Iliad). La durée de l’abonnement n’est pas précisée par le journal.Si le groupe Les Echos a choisi des produits commercialisés par des fabricants étrangers, dans quelques mois, il pourrait envisager de proposer aussi son abonnement avec un produit français, celui de
la société Nemoptic. Son projet Sylen (pour ‘ Système de lecture nomade ‘) va recevoir le soutien du gouvernement français, et plus précisément du ministère de l’Industrie.
Il avait déjà été labellisé par
le pôle de compétitivité francilien Cap Digital. Preuve que le papier électronique a le vent en poupe dans l’Hexagone, après des essais infructueux au début des
années 2000
(Cytale…)
Un lecteur de la taille d’un livre de poche
Sylen vise à créer une vraie filière française d’édition et de distribution de journaux et de livres électroniques. La société s’est entourée d’acteurs du monde de l’édition et de l’électronique (Le Monde
interactif, Booken, TES Electronic Solutions), ainsi que d’établissements publics (la bibliothèque du Centre Pompidou).En le sélectionnant, l’Etat s’est engagé à apporter un financement complémentaire à toute subvention versée par une collectivité territoriale. Le budget devrait être ainsi bouclé cet été. ‘ Il faudra ensuite
vingt-quatre mois de travail pour arriver à un prototype final prêt à être industrialisé, mais nous n’attendrons pas ce temps pour montrer l’avancée des travaux ‘, explique Jacques Angelé, directeur technique de Nemoptic.‘ Notre but est d’arriver à un lecteur de 5 mm d’épaisseur, pesant entre 150 et 200 grammes, et pour un prix ne dépassant pas une centaine d’euros ‘, annonce-t-il. De la taille
d’un bouquin de poche, le livre électronique se résume à un écran LCD, avec peu de touches. Il diffère de l’écran d’un ordinateur car il utilise
une technologie propriétaire très différente, baptisée ‘ BiNem ‘ (pour Bistable Nematic). Ainsi, il n’y a pas de
rétroéclairage ni de balayage électronique, qui provoque une fatigue visuelle. La luminosité de l’écran s’adapte automatiquement à celle environnante, ce qui permet de lire même en plein soleil.‘ Un livre électronique a une autonomie bien supérieure à un ordinateur, notamment parce qu’une fois chargée une page reste affichée, même lorsque l’on coupe le courant ‘, complète Jacques
Angelé. Enfin, le futur lecteur devrait tirer pleinement parti des nouvelles méthodes de communication. Si certains livres électroniques peuvent être mis à jour par Wi-Fi, demain ce sera par réseau mobile GPRS.Preuve que le projet avance, Nemoptic annonce ce mercredi 18 avril 2007 un accord industriel avec le japonais Seiko Instruments qui lui permettra de disposer d’une capacité de production en grande série pour ses modules d’écran.
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