Tout éditeur plurimédia est confronté à ce problème : comment convertir les fichiers PAO de l’édition papier d’un journal en pages HTML ? Au groupe Les Echos, la réponse est triple. Pour le quotidien du même nom, c’est l’équipe interne qui assure cette conversion. En ce qui concerne la quinzaine de lettres professionnelles bimensuelles, l’éditeur s’appuie sur la solution de Rosebud Technologies. Restent le mensuel Enjeux-Les Echos et les Atlas des Régions, pour lesquels la tâche est plus délicate.
Un processus impossible à industrialiser
“Les méthodes d’extraction-intégration à partir de fichiers Quark XPress ne sont possibles que si la mise en page est homogène, estime Philippe Janet, directeur des éditions électroniques du groupe. Pour Enjeux-Les Echos, nous ne pouvions industrialiser le processus. La maquette diffère d’un numéro à l’autre. Quant à l’Atlas des Régions, la richesse iconographique nécessite une intervention manuelle.” Deux options sont envisagées. “Une solution technique nous aurait obligés à modifier la mise en page et, donc, le fonctionnement de la rédaction.”
Les Echos décident en 1997 de faire appel à la société AIS, spécialisée dans la gestion de flux numériques documentaires. Un CD-Rom des fichiers XPress part depuis l’imprimeur vers le centre de production du prestataire, à l’île Maurice. Là, sont convertis textes et tableaux au format HTML, graphiques et images en Gif ou Jpeg, puis composées les pages web.Pour fluidifier la navigation, des liens sont créés entre les pages “sommaire” et les pages référencées. Des champs d’indexation (titre, sous-tire, auteur…) sont renseignés dans des balises commentaires HTML afin de faciliter l’indexation de la base de données documentaire des Echos.Le travail terminé, AIS renvoie le tout en ligne. Durée de l’opération : trois semaines. “Ce délai reste tolérable compte tenu de la périodicité du magazine et de notre volonté de donner l’exclusivité à la version kiosque.” En projet, Philippe Janet réfléchit sur une évolution vers XML.
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