On connaissait l’histoire de ce prêtre devenu avocat après avoir succombé aux plaisirs de la chair. L’anecdote témoigne des possibles dans cette profession. Jean-Patrick Saint-Adam a rejoint le barreau de Paris après avoir réussi le Certificat d’aptitude à la profession d’avocat (Capa) à… 45 ans ! L’homme a d’abord officié comme inspecteur général à la Société Générale, puis fut chargé d’affaires au Crédit National, avant de monter sa pro-pre société de conseil de direction générale. En 1996, il cofonde le cabinet d’avocats Alexis. Il se laisse ensuite emporter par le démon des NTIC et crée, en juin dernier, le site I-avocat.org. Objectif avoué : faciliter la mise en relation des internautes avec les petites structures, et aider ces dernières à s’imposer face aux grands cabinets “qui emploient jusqu’à 1 000 avocats“.Si les mastodontes comme les cabinets Fidal, Francis Lefebvre ou encore Gide-Loyrette-Nouel ont des airs d’usine à gaz, ils n’en donnent pas moins l’assurance au justiciable de trouver le bon interlocuteur, quelle que soit sa demande. Et c’est ce mode de fonctionnement que compte reproduire Jean-Patrick Saint-Adam en référençant les petites structures nationales et internationales sur le site (près de 200 aujourd’hui, pour un objectif de 1 000 fin 2001).
Promotion des petits
I-avocat.org vise à favoriser la mise en relation d’un internaute avec l’avocat spécialiste d’une problématique donnée. Par exemple, une habitante du Tarn désireuse de rompre ses liens nuptiaux pourra formuler sa demande en ligne, I-avocat.org se chargeant de la transmettre à un avocat de la région, expérimenté dans le traitement des divorces. À lui de déterminer si l’affaire mérite d’être portée devant les tribunaux. Auquel cas, le futur défenseur établira gratuitement un devis. Ce qui aux yeux de Jean-Patrick Saint-Adam représente le premier avantage pour le client : “ Habituellement, les particuliers ignorent les tarifs. Internet favorise la transparence.” Et aussi un gain de temps pour les interlocuteurs.Mais l’acte virtuel s’arrête là. “ Les échanges oraux ne doivent pas disparaître “, insiste Jean-Patrick Saint-Adam. Tout d’abord pour des raisons déontologiques : “Un avocat ne peut pas conseiller l’adversaire de son client. Ce qui est difficile à vérifier sur le web“, explique-t-il. En outre, le justiciable doit apporter les pièces en main propre à son défenseur. Pour l’instant, une vingtaine de dossiers ont ainsi été traités. Reste à savoir si ce nombre augmentera, le règlement de la profession interdisant tout démarchage.
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