Alors que le modèle de la location de DVD est déjà bien installé sur Internet, Cinetroc se lance sur le créneau de l’échange physique de films. Outre-Atlantique un tel système est déjà opérationnel : les Américains peuvent troquer
leurs DVD via
Peerflix depuis l’année dernière.’ L’idée est venue à la suite d’une expérience personnelle. Je suis fan de cinéma, et à la tête d’une filmothèque conséquente. J’ai déménagé et je me suis demandé de ce que j’allais faire de tous ces films qui
vieillissent sur les rayons de mes étagères. Les vendre en ligne pour un euro ne me satisfaisait pas. Les échanger me paraissait plus intéressant ‘, raconte Charles-Antoine Morand, co-fondateur de Cinetroc, avec Pierre-Louis
Lepic. Fin janvier 2005, le site voyait le jour.Chaque internaute, après s’être inscrit, a la possibilité de publier la liste des films dont il souhaite se défaire et ceux qu’il désire acquérir. ‘ Nos membres s’engagent à ne pas envoyer de DVD copié ou de DivX,
sous peine d’être exclu de la communauté. ‘ Le service est légal à partir du moment où ‘ la TVA des produits échangés a bien été payée. De cette manière, il n’y a pas de différence entre le troc et la
vente d’un article en occasion ‘, explique Charles-Antoine Morand.
Un service facturé 5,99 euros par mois
Une fois la liste établie, chaque film est crédité d’un certain nombre de points en fonction de sa valeur dans le commerce.
Cinetroc débite ou crédite les comptes de ses membres selon les opérations effectuées. Charge ensuite aux internautes d’expédier à leur frais les DVD par La Poste. Si un film ne parvient pas à son
destinataire, l’intermédiaire s’engage à recréditer le compte de la personne lésée.Si l’échange d’argent est prohibé entre membres, l’inscription au service n’est pas pour autant gratuite. Business oblige, l’abonnement est facturé 5,99 euros par mois et près de 60 euros pour une durée d’un an. Moyennant
cette somme, les internautes peuvent procéder à un nombre illimité d’échanges. D’ici à la fin de l’année, Cinetroc espère séduire plus de 5 000 membres.Afin d’accélérer son développement, les fondateurs de la jeune société n’écartent pas l’idée de faire appel à des investissements privés. Peut-être pour élargir la gamme de produits proposés à l’échange. Nul doute que Charles-Antoine
Morand possède les bons contacts. Ancien de la société de capital investissement de 3i, il conclut amusé : ‘ Mais oui, on peut être investisseur et croire encore aux start-up Internet. Je
lespère. ‘
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