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Les DVD bientôt marqués par des codes-barres couleurs anti-contrefaçon

Ces nouveaux marqueurs permettront à la fois de lutter contre la copie illégale et d’accéder à des services interactifs en ligne.

Dès la fin de l’année, une petite mosaïque de pastilles en couleurs, ressemblant à des code-barres 2D, va faire son apparition sur les DVD vidéo. Mesurant environ un centimètre carré, cette nouvelle étiquette est le fruit de la
collaboration de l’International Standard Audiovisual Number Agency (Isan-IA), de Microsoft, et de DatatraceDNA. Son but : empêcher la copie physique d’un DVD et y associer des services interactifs sur le Net.L’Isan-IA est une association à but non lucrative créée en 2003 sous l’égide de l’ISO (Organisation internationale de normalisation). Tout producteur de contenus
audiovisuels (film, séries télé, jeux vidéo, etc.) peut s’adresser à l’association pour déclarer son ?”uvre et obtenir un identifiant, le numéro Isan. Ce numéro unique est directement encodé dans le flux vidéo, ce qui permet d’identifier une
 ?”uvre quel que soit le support.Jusqu’à présent le numéro Isan était présent sur les DVD sous la forme du code-barres noir et blanc traditionnel. Dès la fin de l’année, il passera à la couleur avec la technologie développée par Microsoft baptisée
High Capacity Color Barcode (HCCB).Principal avantage : stocker plus d’informations pour une même surface. Ainsi un code-barres actuel de un centimètre comprend 15 à 20 caractères, alors que le HCCB en stocke 64. Sachant qu’un code Isan prend
24 caractères, cela laisse de la place pour ajouter des informations complémentaires.

Une encre invisible à l’?”il nu

L’Isan souhaite ainsi profiter de l’arivée de ce code-barres nouvelle génération pour introduire de nouveaux services. En effet, il sera possible en prenant une photo de l’HCCB, d’être automatiquement dirigé vers une page Web : par
exemple celle de l’Isan pour obtenir plus d’informations sur l’auteur du DVD, des infos sur le diffuseur ou encore sur le partenaire.Pour cela, il suffira de prendre une photo de l’HCCB avec son téléphone portable ou avec la webcam de son ordinateur, puis d’installer un petit utilitaire développé par Microsoft, qui décodera l’image du code-barres. Ce principe, déjà
utilisé couramment au Japon, commence également à être appliqué en France : un code-barres 2D est
imprimé sur une publicité ou ajouté à une page Web.
Orange l’utilise depuis mars dans ses publicités et Neuf Cegetel l’a ajouté à son service de stockage en ligne, Neuf Giga.‘ Le souci est que, pour l’instant, la qualité des lentilles utilisées par les téléphones portables ou les webcams n’est pas suffisante pour des code-barres 2D aussi petits et en couleurs, explique
Patrick Attallah, directeur général de l’Isan-IA. Mais au rythme de développement, d’ici à un an, cela ne devrait plus être un problème. ‘Par ailleurs, le HCCB représente une avancée dans la lutte contre les réseaux de ‘ contrefaçon industrielle ‘, qui produisent et commercialisent des produits imitant les originaux. En effet, ces marqueurs
seront imprimés avec une encre spéciale, mise au point par la société australienne DatatraceDNA, spécialisée en nanotechnologie. Cette encre contient des nanoparticules invisibles à l’?”il nu, mais clairement visibles lorsqu’elles sont exposées à
une fréquence lumineuse particulière. Impossible pour les pirates de dupliquer ainsi correctement les DVD.

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Karine Solovieff