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Les DSI se font ” coacher ” à l’heure des grands choix d’entreprise

Le ” coach ” apporte aux responsables des choix technologiques le regard neutre qui leur fait souvent défaut, au moment de prendre des décisions importantes.

Décentraliser, sous-traiter, fusionner, réorganiser le service, installer un PGI, se lancer dans l’internet. . . autant de décisions stratégiques d’entreprise dans lesquelles les directeurs des systèmes d’information sont impliqués. Pour alléger le poids de ce fardeau, certains parmi eux ont décidé – ou accepté – d’être assistés d’un ” coach “.“A l’occasion du regroupement de plusieurs sociétés, je voyais mon périmètre d’intervention s’élargir, passant de l’informatique d’une entreprise à celle d’une branche entière d’activité. J’avais alors besoin d’être aidé sur les aspects relationnels et de mieux comprendre les ficelles du groupe. J’ai donc tout de suite donné mon adhésion à la démarche du coaching”, explique Eric Simonet, directeur des systèmes d’information de la filiale vins et spiritueux du groupe de luxe Louis Vuitton Moët Hennessy. (LVMH). En revanche, pour Bertrand Amilhat, qui occupe la même fonction chez Manpower, l’expérience n’est pas nouvelle. “Je suis très transparent de nature. J’ai du mal à voir les rapports de force entre les gens, confie-t-il. Sur mon poste de travail précédent, j’avais déjà eu recours aux services d’un coach. Naturellement, j’ai ressenti la nécessité de faire à nouveau appel à lui pour démêler une situation embrouillée.”

Aider les personnes à développer leur potentiel

A la frontière de trois disciplines (management, communication et psychologie), le coaching a pour vocation d’aider les personnes à développer leur potentiel et leur savoir-faire, dans un cadre professionnel. C’est l’analogie avec le coach sportif qui est la plus parlante. En effet, c’est bien dans son action sur le mental que se situe essentiellement son rôle. En l’occurrence, le directeur des systèmes d’information, tout comme le champion, se retrouve seul face à l’épreuve ! La préparation psychologique s’avère alors utile pour affronter, par exemple, les réticences de ses alter ego. Ou pour vaincre les résistances aux changements des utilisateurs. “Mon coach est une sorte de miroir. Il m’aide à tirer les fils de la pelote. Mais les décisions, c’est bien moi qui les prends”, souligne Bertrand Amilhat.Cette médiation entre le DSI et le reste de l’entreprise reste strictement confidentielle. Le contenu des conversations avec le coach ne peut faire l’objet de comptes-rendus à la hiérarchie, au-delà des limites fixées avec le coachélui-même. “Je préfère me rendre dans ses bureaux afin de pas être dérangé”, ajoute Eric Simonet. La réussite du coaching dépend justement de la relation de connivence qui s’établit dans ce binôme. “C’est un moment d’échange, l’occasion de faire un état des lieux, de résoudre un souci ponctuel. Mais cela n’a strictement rien à voir avec une séance de psychanalyse ! précise-t-il. Si c’était à refaire, je demanderais spontanément cette aide.” Reste que le coaching ne dote pas les DSI de nouvelles qualités. Si certains le jugent superficiel, ils en apprécient surtout son influence sur leur comportement.

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Sophie Maréchal