Directeur organisé, gestionnaire efficace, manager charismatique, spécialiste des technologies, innovateur courageux. Voilà pour les qualités classiques. Celui qui répond à ces critères est déjà un personnage complet. Homme-orchestre, il jongle avec les chiffes, séduit ses interlocuteurs, organise le travail, bouillonne d’idées.
Banal pour un DSI ? Oui ! Nécessaire, certes, mais pas suffisant. Car, comme disait Montaigne, une ‘ tête bien pleine ‘ ne suffit pas. Il faut aussi avoir une ‘ tête bien faite ‘. Une personnalité, du caractère, de la séduction. Dans son analyse sur le profil idéal, le jury réuni par 01 Informatique pour le Grand Prix du DSI 2004 ne s’y est pas trompé. Il a mis en avant la dimension humaine, bien affirmée, des sept élus. Tant dans leur vie professionnelle que dans leur vie personnelle.
Primer avant tout la dimension humaine
Didier Lambert, Grand Prix 2004, démontre cette profession de foi tous les jours. Chez Essilor, ce fils de musicien est reconnu pour être chaleureux, posé, précis. Ces louanges soulignent un parcours professionnel remarquable. Mathématicien lassé par l’enseignement, il a rencontré l’informatique presque par hasard. Il ne l’a plus lâchée.
Après dix ans chez DEC, il a rejoint Essilor, par envie. Envie de concrétiser, de matérialiser, de partager son savoir. Il a su se jouer de toutes les difficultés. Comme il sait jouer de sa voix : amateur éclairé de la mélodie française, il est baryton Martin à ses heures de loisirs. Un modèle à suivre pour tous ceux qui cherchent à orienter leur carrière.
Les autres lauréats ne sont pas en reste. Tous possèdent une forte personnalité. A chacun, pourtant, sa méthode pour faire adopter les avancées technologiques dans son entreprise. Pour sa part, Philippe Castets met en avant l’humour. Au centre hospitalier de Grenoble comme aux Hospices civils de Lyon, c’est dans ce registre qu’il a réussi à séduire. Aussi bien les médecins que les administratifs, dans un secteur pourtant assez conservateur.
Sept méthodes pour promouvoir l’innovation
Aline Bec, elle, soulève des montagnes. Droite et exigeante, cette femme d’honneur a réussi à s’imposer auprès des centaines d’informaticiens du Crédit Lyonnais et du Crédit Agricole. Pas facile ! Elle est même l’une des rares à siéger à leurs comités exécutifs.
Pour s’imposer, il y a bien d’autres voies. Comme celle choisie par Rémy Berthou. A France 3, il est partout, charme ses interlocuteurs, s’invite dans les groupes de réflexion stratégiques. Il est heureux lorsque des journalistes de la chaîne témoignent de leur travail sans jamais parler d’ordinateur ou de technologie.
Raymond Philippon, lui, a gardé son bon sens de fils de paysan. Chez Veolia Environnement, c’est un atout. Friand d’information autant que de littérature, personnage bonhomme, cela ne l’empêche pas de s’emporter ?” généralement, pour combattre la mauvaise foi. Ou, par stratégie, d’y faire face en restant matois.
Le DSI d’Areva a la même allure débonnaire. Mais ne vous y fiez pas ! Serge Lafont est un redoutable adepte du bien-parler. Facile pour un normalien. Mais bien utile quant il faut négocier et imposer les choix stratégiques auprès de ses homologues ?”uvrant dans les filiales du groupe.
Précis, courtois, modeste et attentif. Le lauréat du prix spécial des PME, Laurent Buc, a suivi sa femme près du Mont-Saint-Michel. En même temps, il s’est pris de passion pour le textile des Tricots Saint-James.
Sept personnalités, sept histoires, sept vies, sept expériences. C’est cette étoffe que les membres du jury ont appréciée. Une étoffe indispensable pour aborder au mieux 2005, année espérée de la reprise.
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