On ne l’aurait pas imaginé il y a seulement une année. Mais voici qu’avec les jeunes entreprises bourrées de télécoms et de réseaux, de nouvelles possibilités de carrière s’ouvrent aux DSI. A condition de maîtriser parfaitement ces domaines. Car ces nouvelles sociétés, dont l’activité est par essence l’information, ont besoin de personnes expérimentées, sachant construire des systèmes, avec des composantes technologiques poussées. Dans ce cas, leur fonction prend plutôt l’appellation de CTO pour Chief Technical Officer. Au-delà de la mise en forme des pages du site, il doivent engager les processus de l’information et l’organisation du site, clefs de la réussite de l’entreprise.
“De nombreuses dot com nous demandent de leur trouver des CTO, précise Aymeric Prot, directeur associé de Boyden, cabinet de recherche de dirigeants. Sur ceux auxquels nous proposons ce poste, un sur deux provient de directions informatiques. S’il dispose évidemment de ces compétences.” Et de citer en exemple sa recherche actuelle : un profil capable de prendre la tête d’une start up dans le domaine des places de marché, ayant déjà géré des systèmes très complexes.
Fournir et prévoir pour devenir un rouage essentiel
Reste que les DSI peuvent aussi évoluer plus traditionnellement dans leur société s’ils savent embrasser et, plus encore, initier les changements en profondeur que vivent les entreprises actuellement.
“En effet, ils doivent non seulement fournir les outils appropriés, mais aussi prévoir ceux dont l’entreprise aura besoin à court terme. Ils deviennent alors des rouages essentiels et entrent au comité exécutif ?” cette fois, comme CIO (Chief Information Officer). Et s’ils travaillent dans une société où l’information est au c?”ur du métier ?” la vente par correspondance, par exemple ?”, la possibilité d’en prendre la présidence n’est pas exclue.”
Mais une évolution de carrière se prépare. “Nous voyons trop de DSI rester enfermés dans la technique pure. Il leur est alors difficile d’en sortir.” Dans ce cas, Aymeric Prot propose une issue : le conseil. Soit comme indépendant, soit dans un cabinet de consultants. “Ils peuvent ainsi étudier, puis mettre en ?”uvre d’autres systèmes, leur offrant un nouvel espace de liberté.”
Une autre possibilité se dégage actuellement par l’interim “executive”. Il s’adresse plus particulièrement à des cadres confirmés dans leur fonction et disposant d’une expertise spécifique. Pendant une période de trois à six mois, généralement, ils peuvent tenir un rôle d’expert et d’aide au changement. ” Ce type de missions répond généralement à des périodes fortes de transition dans les entreprises où l’encadrement habituel ne suffit pas. ” Il n’en demeure pas moins que les DSI, comme les autres professions informatiques, bénéficient actuellement du déficit général d’informaticiens.
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