Pris à la gorge après le plongeon en Bourse de leur société, contraints à licencier et à se mettre en faillite, les entreprenautes donnent à leur tour de la voix. Ils refusent désormais d’endosser à eux seuls la responsabilité de l’endémie qui a causé la mort de nombreuses dot-com depuis le 3 avril 2000, date du début de l’effondrement du Nasdaq.Aussi, Iconocast, un site d’information californien, organise mardi, une journée d’action baptisée ” Back the Net ” (“Soutenez le Web”, en français). Vingt-neuf entreprises Internet participent à l’opération parmi lesquelles ExciteAtHome, iGive.com, iWon et McAfee.Pour participer, l’internaute dispose de deux solutions : faire ses emplettes sur son site marchand préféré, ou pour les plus téméraires, acheter dix actions d’une société de la nouvelle économie cotée en Bourse.Dans un document explicatif publié sur son site, Iconocast explique que cette opération ” enverra un message clair à Wall Street et à la Bourse montrant que les cybernautes ne laisseront pas tomber leur média préféré “.
Sauvegarder 53 000 emplois en région parisienne
Un mot d’ordre repris en France par le club Pégase, une association initiée mercredi dernier à l’initiative de Pierre Chappaz, PDG de Kelkoo, et de Huu Khoa Nguyen, créateur de BuddhaLine, un site consacré au bouddhisme, et à laquelle se sont joints Emmanuel Libaudière, organisateur de Capital-IT et Jean Ferré, responsable de l’association Silicon Sentier.” Le moral de nos équipes pâtit du dénigrement dont nous sommes l’objet, explique Huu Khoa Nguyen. Nous avons aujourd’hui le sentiment d’être lâchés par les marchés, ceux-là même qui nous disent d’atteindre la rentabilité dans les six mois après nous avoir demandé d’accélérer nos investissements en misant sur une stratégie à long terme, il y a encore un an. “Aussi, Pégase inaugurera le 15 avril Antisinistrose.com, un site décalé sur les heurts et malheurs des pionniers français de la nouvelle économie. Les initiateurs d’Antisinistrose y proposeront des jeux-concours, mettront en place un forum en collaboration avec Respublica, et organiseront des rencontres entre les internautes et les entreprenautes.” Nous voulons attirer l’attention sur nos problèmes grâce à une diffusion en tache d’huile en partant de l’entreprenaute pour atteindre l’internaute “, ajoute Huu Khoa Nguyen.
Une mission qui doit permettre de sauvegarder les 53 000 emplois existants dans les jeunes pousses franciliennes de la nouvelle économie.
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