Le petit monde des torrents français vient de connaître une sérieuse secousse. L’administrateur du site The Pirate Island (TPI), site pirate français de téléchargement et de partage de films, de musiques et de jeux, a été interpellé et mis en examen en milieu de semaine dernière à Strasbourg, a appris l’AFP le 15 mars 2014 auprès du parquet de Strasbourg. Mais les 50 000 internautes qui ont adhéré à ce site doivent s’inquiéter d’un sujet plus préoccupant que la coupure de leur fournisseur puisque d’après plusieurs sites Web, la base de données contenant toutes les informations « clients » aurait fuité sur le Net.
Quant au jeune homme, âgé de 28 ans, il a été déféré devant un juge et mis en examen. Une information a été ouverte pour diffusion, sans autorisation, de fichiers protégés par le doit d’auteur, une infraction assimilée à de la contrefaçon. L’enquête qui avait été diligentée auprès de la Direction interrégionale de la police judiciaire (DIPJ) de Strasbourg et débutée il y a un an faisait suite à une plainte de la Sacem et de l’Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle (Alpa).
Le suspect, qui se faisait appeler Nightbird, a annoncé lui-même son interpellation à ses usagers par un message sur son site. « L’aventure TPI s’arrête là. En effet, j’ai aujourd’hui été interpellé par la DIPJ de Strasbourg suite à la plainte de la Sacem, de l’ALPA et suite à une dénonciation, explique-t-il avant de poursuivre, sachez que le site ferme définitivement ses portes et qu’aucune “suite” ne sera donnée à TPI. Attention donc aux arnaques si vous êtes contactés pour une soit disante “copie” ou “suite” à TPI. Merci. Nightbird. »
Un chiffre d’affaires de 400 000 euros
Le jeune homme, déjà à l’origine de Reload Paradise et Play the net) avait créé un site de liens torrents privé avec des ratios à respecter entre téléchargement et upload. Cependant, contre quelques euros, TPI permettait de télécharger plus que l’on ne partageait. Selon plusieurs sources, le site lui aurait permis de générer un chiffre d’affaires de plus de 400 000 euros dont la moitié aurait été pour le webmaster.
Selon le site spécialisé Zataz, le site donnait accès à environ 9 400 films et plus de 13 00 séries télévisées ainsi qu’à près de 3 000 fichiers musicaux qui étaient mis à disposition par le biais de liens.
Cette affaire intervient alors que les deux créateurs du site Undeadlink, déjà condamnés par le tribunal de grande instance de Bourg-en-Bresse en avril dernier, passait au civil. Deux syndicats professionnels et des majors du cinéma leur réclament près de trois millions d’euros. Le tribunal rendra sa décision le 12 septembre prochain.
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Source : Zataz
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