On en sait un peu plus sur les données dérobées le 24 décembre 2011 par un groupe se revendiquant des Anonymous. Les hackers s’étaient attaqués au site de Stratfor Global Intelligence, un cabinet de renseignements comptant parmi ses clients des agences gouvernementales américaines.
Selon John Bumgarner, un expert de l’US Cyber Consequences Unit, interviewé par The Guardian sur cette affaire, des données concernant des officiels et hommes politiques américains auraient été exposées. Ainsi le vice-président des Etats-Unis, Dan Quayle, et le fondateur de la Realpolitik, Henri Kissinger feraient partie des victimes. Du personnel du ministère américain de la Défense et de l’armée britannique, des officiels de l’Otan seraient aussi concernés par cette attaque. Quelque 19 000 adresses e-mails appartenant à du personnel militaire américain auraient aussi été exposées.
Les activistes ne se sont pas contentés de dérober les adresses e-mails des clients de Stratfor, ils auraient aussi obtenu des numéros de cartes bancaires. D’après J. Bumgarner, 75 000 personnes seraient concernées par le vol de ces données.
Le PDG fait identifier ses posts sur YouTube
Pour jeter un peu plus le trouble sur cette affaire, des petits malins ont usurpé l’identité de George Friedman, le PDG de Stratfor. Ils se sont fait passer pour lui dans des communications par e-mail, reprises par les médias. Sur Facebook, dans le compte officiel de la société, le responsable du cabinet a été obligé de démentir les déclarations qui lui étaient attribuées. En cette période troublée, George Friedman a cru bon de faire identifier son billet sur Facebook par le responsable de la communication de Stratfor dans une vidéo postée sur YouTube.
Plus en sécurité chez Apple…
Le site Internet de Stratfor n’est toujours pas disponible. « Nous menons l’enquête sur cet épisode regrettable et travaillons à ce qu’un tel événement ne puisse plus jamais se produire. En conséquence, nous avons préféré repousser la restauration de notre site jusqu’à ce que nous puissions pratiquer à l’examen complet de notre sécurité », peut-on lire sur la page d’accueil.
L’agence invite les visiteurs à se rendre sur Facebook pour plus d’informations. On y apprend entre autre que les utilisateurs de son application iPhone « n’ont pas été exposés dans cette faille de sécurité » car leurs informations ont uniquement été traitées par Apple. Un comble pour l’agence, dont on espère les renseignements plus sécurisés…
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