‘ Jamais nous n’aurions pensé que les disques Sata [Serial ATA ou
S-ATA, NDLR] se révéleraient adaptés au stockage primaire ‘, s’étonne presque Dave Hitz, vice-président et cofondateur de Netapp. Pourtant,
l’idée flottait dans l’air depuis quelques mois.Contraints de réduire leurs coûts, les clients envisageaient l’utilisation de disques économiques ?” même moins performants que les SCSI ou FC habituels ?” pour stocker leurs données de production (en
Raid primaire). Et ce, avant leur archivage final sur d’autres disques ou des bandes. ‘ Pourquoi payer cher, alors que les disques Sata suffisent
amplement ! La plupart du temps, le besoin en performances des clients se révèle surestimé ‘, renchérit Boris Butet, intégrateur chez Komposite, SSII spécialisée dans le stockage et la sauvegarde.
Quelques offres dédiées
Des fournisseurs en ont profité pour sortir des solutions idoines, en concurrence directe avec le
CX300 d’EMC et les classiques baies Raid et NAS (certains n’hésitant pas à connecter une baie Sata à une tête NAS). Ainsi, Netapp a recyclé son système FAS, en
remplaçant simplement les disques par du Serial ATA.Avec son boîtier Ultamus, Overland propose, lui, un véritable couteau suisse économique. Outre des disques Sata, il embarque des fonctions de copie instantanée (snapshot), de réplication, de virtualisation et
d’allocation de ressources de stockage, issues du récent
rachat de Zetta Systems. Côté sécurité, Netapp met en avant sa fonction Raid-DP (Raid double parité) et Overland, ses doubles contrôleurs Raid 5 pour assurer la haute
disponibilité.Néanmoins, les utilisateurs doivent demeurer vigilants : le Sata ne représente pas la solution pour toutes les applications, car il ne s’avère pas toujours aussi fiable qu’un disque FC ou SCSI. Des arguments valables,
du moins pour l’instant. Mais avec l’arrivée des disques Sata II, annoncés comme plus performants et plus sûrs, les occasions de recourir aux autres disques deviendront peut-être beaucoup plus rares.
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