Et un de moins ! Seagate se débarrasse de l’un de ses concurrents et devient du même coup un major du disque dur. Il est vrai que cette industrie, en dépit de sa consolidation évidente et d’importantes pressions sur
les prix, demeure en forte croissance. Selon le Gartner, les ventes de disques ont encore battu un record mondial au troisième trimestre 2005, avec 96,58 millions de disques vendus, soit une hausse de 22 % sur un an.Seagate, déjà leader sur le secteur et dont les résultats s’avèrent excellents (avec un chiffre d’affaires et un bénéfice net, respectivement, en hausse de 21 % et de 9 % en 2005), a finalement profité de sa
position financière favorable pour avaler Maxtor. Ce dernier, en difficulté et en restructuration, affiche une perte nette de 5 % et un chiffre d’affaires en baisse de 7 % sur le dernier trimestre 2005. La transaction représente
1,9 milliard de dollars en actions (0,37 action Seagate par action Maxtor) et devrait être finalisée d’ici à six mois.
Réduire les coûts de production
Pour l’heure, Seagate affirme que les lignes de produits ne changeront pas d’ici à six mois. Surtout que, avant de fusionner, les deux sociétés doivent obtenir le feu vert des autorités antitrust. Cependant, Maxtor
n’a pas grand-chose de plus que Seagate. Ses produits sont populaires, surtout les disques Sata et SAS, mais Seagate en propose bien évidemment aussi à son catalogue. Il y a donc fort à parier que les produits redondants de Maxtor ne
survivent pas.Si ce n’est pas pour les technologies, alors pourquoi Seagate tient-il tant à cette fusion ? Maxtor demeure beaucoup plus présent sur le secteur des petites entreprises et des particuliers, ce qui offre la possibilité à
Seagate de combler ses faiblesses sur ce marché. Par ailleurs, Seagate pourra bénéficier des usines de fabrication de Maxtor implantées en Californie et en Chine.Cette opération lui confère, en tout cas, une force que d’autres concurrents, comme Hitachi, auront du mal à contrer. ‘ Compte tenu de l’échelle accrue de la nouvelle entité, nous pourrons réduire
les coûts de production et apporter des produits plus innovants et à un prix plus compétitif ‘, assure Bill Watkins, le PDG de Seagate. Le leader, très optimiste, a même confirmé ses prévisions pour son deuxième trimestre
fiscal 2006. Il devrait enregistrer un chiffre d’affaires de 2,2 milliards de dollars et un bénéfice par action de 53 à 57 cents. Reste que cette fusion laisse Western Digital un peu isolé, et probablement en position de faiblesse.
Sera-t-il le prochain sur la liste ?
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.