Même réduite à 26 % en 2001, et à 14 % en 2002, la croissance des dépenses e-business en France reste soutenue. “Les entreprises veulent maintenant rationaliser et mutualiser ces projets et pointent du doigt le retour sur investissement”, en conclut Emmanuelle Olivié-Paul, directrice associée chez Markess International qui vient de publier une étude sur le sujet.
De plus en plus de projets réalisés en interne
Près d’une entreprise sur deux, en France, utilise une application e-business en plus de la messagerie. Les solutions liées aux ressources humaines, au marketing, à la vente, à l’achat et à la logistique ont le vent en poupe, alors que celles de communication, bien que plus fréquentes, perdent du terrain. Pour 2002, Markess International évalue la dépense e-business française à 15,8 milliards d’euros, contre 13,9 milliards d’euros en 2001 : 40 % en charge salariale et frais administratifs, 32 % en achats de matériels, logiciels et télécoms, 28 % en services. Vu la complexité de ces grands projets, la dépense interne devrait croître en 2003. Cette tendance s’explique par la maturité des équipes, qui réalisent leurs développements e-business devenus stratégiques. Du coup, les entreprises deviennent plus exigeantes vis-à-vis de leurs prestataires. Leur satisfaction est en chute libre concernant les agences web, les cabinets de conseil et les SSII : la note moyenne sur 5 diminue, en un an, de 3,9 à 3,3. Les hébergeurs, éditeurs et opérateurs, devenus fournisseurs multifacettes de solutions clés en main, recueillent les meilleurs scores. Enfin, les directions informatiques financent de plus en plus de projets internet, car ils requièrent des compétences techniques et des expertises pointues en réseaux, sécurité et systèmes. Alors qu’hier, les directions fonctionnelles finançaient à plus de 50 % ce type de projets.
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