Une start-up californienne est en passe de verrouiller le marché américain de la transmission de vidéos au format numérique. Les brevets d’Acacia Technologies définissent en effet la diffusion de séquences audio et vidéo, quel
que soit le média : Internet, câble, satellite, téléphones mobiles, réseau local. Une entreprise qui souhaite diffuser ses programmes en streaming ou à la demande est censée payer des royalties à Acacia. Sauf s’il
s’agit d’émissions en direct.Aux Etats-Unis, quelque 264 cablo-opérateurs et sites Internet, pornographiques pour la plupart, ont déjà signé un accord de licence pour la technologie Digital Media Transmission (DMT) d’Acacia.
‘ Les plus grands fournisseurs de contenus ont signé, comme Disney, Bloomberg, LodgeNet, qui diffuse de la vidéo dans les chambres d’hôtels ou encore le cablo-opérateur Liberty Media ‘, indique Rob Stewart,
vice-président d’Acacia.
Des brevets déposés en France, Allemagne et Grande-Bretagne
En échange du droit d’utiliser sa technologie, l’entreprise californienne demande 1 % du chiffre d’affaires généré par la diffusion de vidéos ou bien 1 dollar par an et par abonné. ‘ On
évalue à environ 180 millions le nombre d’abonnés au câble et au satellite dans le monde. Et pour l’instant, notre taux de pénétration est à peine de 2 à 3 % ‘, ajoute le responsable d’Acacia, qui
prévoit de démarrer le programme de licences de DMT en Europe à partir de l’année prochaine. ‘ Notre brevet couvre 14 pays européens dont la France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne. ‘ Une manne
potentielle qui pourrait faire exploser le chiffre d’affaires de l’entreprise cotée au Nasdaq qui se monte seulement à 3,5 millions de dollars pour les neufs premiers mois de l’année.Mais la résistance s’organise. Le plus grand cablo-opérateur mondial, Comcast, ainsi que les deux grands groupes américains de télévision par satellite, DirecTV (groupe Murdoch) et EchoStar, se sont associés pour tenter
d’invalider le brevet d’Acacia.
Prochaine cible : les opérateurs de hot spots Wi-Fi
DMT n’est pas le seul brevet controversé du californien. La technologie IAR (Internet Access Redirection), rachetée à l’opérateur LodgeNet, définit le mécanisme qui redirige automatiquement un
internaute qui accède à un réseau public de type hot spot, par exemple, vers le site d’enregistrement de l’opérateur.’ Cette technique est utilisée dans les hôtels, les aéroports et les lieux publics en général. Dans ce cas, nous demanderons aux opérateurs qui facturent l’abonné, T-Mobile par exemple, de signer un accord de
licence ‘, souligne Rob Stewart qui confirme ne pas vouloir s’en prendre aux fabricants de routeurs ou de points d’accès sans fil.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.