“Repartir sur des bases saines.” C’est, en substance, le message des directeurs informatiques présents lors de la matinée annuelle d’échanges du Syntec Informatique à leurs prestataires sociétés de services et cabinets de conseil. Le débat qui s’est tenu le 13 novembre, à Paris, était consacré à l’essor des prestations de conseil dans les SSII et au mariage, désormais courant, entre conseil et informatique. Pour la première fois, des représentants du Club informatique des grandes entreprises françaises (Cigref) étaient conviés à cette manifestation. Et ils n’ont pas manqué de fustiger les pratiques de leurs prestataires. Interrogé sur la convergence entre informatique et conseil, Emmanuel Vignes, DSI de Suez, s’explique : “Pour un client à la recherche de clarté, c’est perturbant. On est souvent déçu par le niveau d’expertise proposé lorsqu’un acteur se lance dans une nouvelle activité.” Son homologue chez BNP Paribas, Hervé Gouëzel, note : “La convergence, c’est bien si cela ne constitue pas un magma informe”. Avant d’ajouter que les prestataires mariant informatique et conseil essaient souvent, en pénétrant dans l’entreprise par d’autres voies que la direction informatique, de vendre des prestations non prévues au départ.
Revenir à des pratiques plus transparentes
C’est surtout l’évocation de la vague e-business qui a réveillé les ranc?”urs. Les critiques les plus fréquemment émises concernent l'”appât irraisonné pour les gains à court terme“, “l’arrogance des consultants” et “des tarifs déraisonnables“, selon le président du Cigref, Jean-Pierre Corniou. Tous en ont appelé à une clarification des métiers informatiques. Voire à une charte du conseil, avec obligations de moyens, de formation, et de transparence des tarifs. Des v?”ux pieux, qu’ils opposent à la vision à court terme, sans relation de confiance. On l’aura compris : les utilisateurs ont mal vécu les dix-huit mois d’hystérie autour d’internet. Il est néanmoins regrettable que les prestataires présents n’aient pas véritablement répondu à ces critiques et que les DI naient pas divulgué de noms.
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