Pour une fois, la France n’est pas en retard. Une étude consacre le sang-froid des directeurs informatique hexagonaux en les déclarant “moins stressés” que leurs collègues d’Allemagne, du Royaume-Uni, d’Espagne, d’Irlande ou du Benelux. Réalisée jusqu’en septembre 2001 par la société de services britannique Synstar sur six cents organisations informatiques, l’enquête révèle les principales craintes des DI dans trois secteurs clés : questions internes, celles plus directement liées à la technologie et celles dépassant le cadre strict de l’entreprise. Au classement général, les Français se montrent plus sereins. Dans le détail, on s’aperçoit que les facteurs de stress divergent selon les pays.Dans le cadre interne de leur entreprise, la principale difficulté des décideurs informatiques, toutes nationalités confondues, touche la gestion de leur charge de travail. Les Français s’en inquiètent plutôt moins (39 %) que leurs homologues des autres pays, notamment des Britanniques (67 %). En revanche, nos compatriotes doivent être plus malmenés par leurs utilisateurs que les autres puisqu’ils sont 22 % à s’alarmer de leur mécontentement, suivis de loin par les Espagnols (14 %). La Grande-Bretagne ferme la marche avec 4 % de décideurs dont le souci principal est l’utilisateur.Du point de vue technologique, on reste sur des angoisses classiques. Ainsi, la plus grande crainte de 35 % des DI serait que la totalité des systèmes soit indisponible durant vingt-quatre heures. Il est vrai que, face à une telle extrémité, les autres réponses possibles ?” le départ d’un membre clé de la direction informatique (28 %), l’altération de confiance de la direction générale (19 %) ou l’introduction d’un virus destructeur (18 %) ?” paraissent presque anecdotiques… Les Français se situent dans la moyenne avec, sans doute, un attachement plus important que leurs voisins à la confiance de leurs directions générales ?” 26 % redoutent la perte de cet appui stratégique.
Des disparités géographiques étonnantes
Par ailleurs, les décideurs européens considèrent à 73 % que “les pressions de leur travail ont, parfois, des effets négatifs sur la félicité personnelle et la vie de famille”. Si ce chiffre ne vaut rien dans l’absolu ?” la question ratisse large ?”, les disparités géographiques sont étonnantes. Les décideurs du Royaume-Uni, à 85 %, sont d’accord avec cette assertion, les Irlandais, à 87 %, adhèrent également sans réserve. De leur côté, la France et l’Allemagne ne le sont, respectivement, qu’à 60 et 66 %.L’étude de Synstar constitue surtout une autre façon de parler du problème récurrent de la place du DI dans l’entreprise. Intéressante en termes de comparaisons, elle pèche néanmoins par oubli. Peu de questions permettent, en effet, de juger précisément des tensions générées par le voisinage humain et relationnel du décideur informatique. Quelles pressions viennent des directions générales ou des utilisateurs ? Et celle, actuellement au centre de tous les débats : en quoi vos fournisseurs sont-ils source de stress ?
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