Les dessous du bureau virtuel

A son domicile, sur son lieu de travail ou en déplacement, l’utilisateur dispose, via une connexion internet, de l’ensemble des fonctions d’un logiciel de bureautique, de messagerie et de travail collaboratif. Ce bureau virtuel ne donne pas lieu à un modèle technologique type. En effet, les options pour les postes clients sont nombreuses : Java, ICA (Citrix), technologies plus ou moins propriétaires… Il en va de même pour les applications serveurs, qui s’appuient aussi bien sur des technologies Microsoft que sur des outils moins répandus ou issus du monde du logiciel libre.Parmi les plus originaux, ContactOffice propose une solution homogène, orientée objet de bout en bout applets et servlets Java sur la base de données orientée objet de Poet. En s’appuyant sur la technologie de client léger de Citrix, Ubetop offre, de son côté, une plus grande compatibilité avec le monde Microsoft donnant accès à Office à partir d’un poste à configuration réduite.

Une plate-forme de gestion et de partage des données

1 – Standard téléphonique virtuel

Envoi de messages courts (SMS) depuis son carnet d’adresses, liste des appels téléphoniques non gérés, etc. : le bureau virtuel fait aussi office de standard virtuel. Avec l’UMS (Unified Messaging System), l’utilisateur sera informé de la réception de messages, quelle qu’en soit la source – téléphone, fax, terminal de radiomessagerie, etc. Dans les prochains mois, la téléphonie sur IP devrait aussi faire partie des services proposés par les bureaux virtuels.

2 – Synchronisation avec les systèmes existants

De même que les fournisseurs de bureaux virtuels s’attachent à rendre leurs solutions compatibles avec les logiciels de messagerie du marché et les solutions de travail collaboratif – issues, par exemple, du monde des logiciels de gestion de forces de vente -, le bureau virtuel peut aussi, parfois, être synchronisé avec un assistant personnel (Palm, Psion, Pocket PC, etc. ), voire avec un téléphone WAP.

3 – Accès aux applications et aux données

Le service de bureau virtuel est fourni par un ASP (Application Service Provider). Celui-ci héberge les applications et les données sur ses serveurs et met en place la politique de gestion de la disponibilité dictée par l’entreprise ou l’utilisateur – sauvegardes régulières, sites miroirs, etc. -, indépendamment de son propre système de sécurisation. Il en va de même à propos de la gestion de la confidentialité des échanges et en ce qui concerne le chiffrement éventuel des données.

4 – Administration des groupes

Comme toujours, l’utilisateur appartient à un groupe, et il ne peut accéder qu’aux applications et données associées à son profil. Puisqu’il est ” ouvert ” – une conséquence du mode de connexion via internet -, le bureau virtuel permet plus facilement d’intégrer des collaborateurs occasionnels (clients, fournisseurs, consultants, etc. ). Des groupes peuvent ainsi être montés pour un usage limité dans le temps.

DEMAIN: dne véritable communauté professionnelle

Plan d’accès et itinéraires, formulaires prêts à l’emploi, traduction, moteurs de recherche, services postaux disponibles sous forme électronique, téléphonie sur IP ou encore numéro de téléphone universel : le bureau virtuel ne cesse de se doter de nouveaux services. Il tend même à devenir un centre d’affaires B to B, avec plate-forme d’échanges clients-fournisseurs, achats groupés ou enchères. Une véritable communauté professionnelle, qui, à terme, s’appuiera sur des applications horizontales (gestion de la relation client, comptabilité, etc. ) et verticales (logiciel de gestion immobilière, par exemple) et s’intégrera aux places de marché. Chacun pourra collaborer avec plusieurs intervenants, la notion de contrat de travail étant plus granulaire.

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Xavier Biseul