Pour les députés qui ont des devoirs en retard, la nouvelle tombe bien : selon l’AFP, le président de l’Assemblée nationale, Bernard Accoyer, a adressé le 8 avril dernier aux élus du Palais Bourbon une lettre les autorisant à
utiliser leurs ordinateurs portables en séance. Cela dit, pas question de passer le temps en plein débat sur la loi de finances en chattant sur MSN ou en réservant en ligne un vol pour ses prochaines vacances : l’usage d’Internet et de la
messagerie électronique est interdit.Bernard Accoyer explique encore dans son courrier qu’en l’absence de prises électriques entre les bancs des députés, les ordinateurs doivent fonctionner sur batterie. Pas question de tirer des rallonges. Le son doit être désactivé et
les députés doivent garder leur écran face à eux. Autrement dit, il convient de ne pas passer son temps à montrer aux copains et copines d’hémicycle la photo du petit dernier en faisant pivoter dans tous les sens la machine.
Les téléphones mobiles brouillés
Rappelons que le règlement interne de l’Assemblée nationale sanctionne toute perturbation de l’ordre lors des séances. Le président précédent, Jean-Louis Debré, avait, lui, fait brouiller les abords du Palais Bourbon pour que les
députés ne puissent pas recevoir d’appels sur leurs téléphones mobiles en séance.Mais l’ordre et la discipline ne sont pas les seules raisons pour limiter l’usage des nouvelles technologies par le personnel politique. Invoquant la sécurisation des données, le secrétariat général de la Défense nationale avait
interdit en juin 2007
l’utilisation des Blackberry dans les ministères. Les e-mails envoyés depuis ces machines transitent en effet par des serveurs situés aux
Etats-Unis et au Royaume-Uni et sont susceptibles d’être interceptés par les agences de renseignement américaines.Pour des raisons similaires de confidentialité, en janvier de la même année, le Parti socialiste mettait en place un système de brouillage des communications sur téléphone mobile dans la salle de réunion de son bureau national au siège,
rue de Solférino, à Paris. Des journalistes du Monde avait en effet, quelques jours avant, pu écouter des échanges au sein du bureau national. Un membre de cette instance était entré en communication avec les journalistes juste
avant une réunion et avait ensuite laissé son téléphone ouvert.
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