Apple vient récemment de publier un document sur sa politique vis-à-vis des trackers publicitaires, et celle-ci est plutôt appréciée dans le monde des défenseurs des droits citoyens. Dans une note de blog, l’association EFF estime que la déclaration d’Apple est « un message fort » envoyé aux adeptes du profilage comportemental. « Nous félicitons Apple d’avoir adopté cette position ferme en matière de confidentialité des utilisateurs », souligne l’association.
Rappelons-nous, c’est en juin 2018, à l’occasion de la conférence WWDC, que le géant informatique a vraiment pris en ligne de mire les mouchards publicitaires, grâce à une nouvelle technologie baptisée « Intelligent Tracking Prevention ». Celle-ci s’appuie sur des algorithmes d’apprentissage automatique pour détecter et bloquer les trackers qui espionnent les internautes sans leur consentement et qui vont trop loin dans leur analyse.
Désormais, les publicitaires sont traités de pirates
Dans le texte qu’il vient de publier, Apple apporte désormais des précisions et, surtout, signale des mises en garde. Ainsi, l’entreprise explique vouloir désormais traiter les créateurs de trackers publicitaires de la même manière que les pirates, ce qui est une première. Une société qui chercherait à contourner les moyens de protection mis en œuvre dans Safari et WebKit pourrait, du coup, s’attirer les foudres de la firme de Cupertino et, potentiellement, se retrouver exclue de ses plates-formes. Ce qui est un sacré risque économique.
EFF n’est pas le seul à applaudir. Sur Twitter, le chercheur en sécurité Lukasz Olejnik manifeste également sa joie. Mettre sur le même plan sécurité et protection des données personnelles est, selon lui, l’unique voie possible.
My comments in @TechCrunch – overt treatment of privacy as a first class citizen (like security) is the only direction (your move Microsoft, Google, all the rest!). https://t.co/gsJaXE2N3P
— Lukasz Olejnik (@lukOlejnik) August 15, 2019
Le document d’Apple précise également quel type de tracking il compte combattre. En occurrence, il s’agit de toutes les techniques cachées comme le fingerprinting ou le détournement d’entêtes (TLS, HSTS). Mais aussi les techniques de surveillance de type « cross-site » qui reposent sur le partage d’informations entre tiers et permettent aux publicitaires de savoir sur quels sites un internaute s’est connecté. Enfin, Apple rend hommage à Mozilla, qui a été une importante source d’inspiration pour sa politique anti-tracking. C’est maintenant au tour de Google d’embrayer le pas.
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