Le groupe de cyber-experts entendu hier par une commission de protection de consommateurs à la Maison Blanche est formel. Les prochaines élections présidentielles américaines pourraient être perturbées par les deepfakes.
Contraction de « deep learning » et de « fake, » ces vidéos truquées sont difficiles à démasquer. Car de véritables séquences leur servent de base. Avec de l’intelligence artificielle, il est possible de les modifier et de faire tenir des propos inventés à une personne. Mark Zuckerberg, Trump ou Obama en ont déjà fait les frais.
Facebook a changé de ton
L’audience de la Maison Blanche a mis en évidence que les progrès techniques considérables des logiciels ne permettent plus de distinguer aujourd’hui le vrai du faux grâce à des outils sophistiqués. Samsung a ainsi présenté l’année dernière une solution ne nécessitant qu’une simple photo pour produire un deepfake.
Mais il ne faut pas nécessairement recourir à de l’intelligence artificielle pour abuser le public. L’interview montrant la cheffe des démocrates Nancy Pelosi faussement ivre n’en comportait pas. Ce qui n’a pas empêché cette vidéo d’être vue des millions de fois. Même grossière, une supercherie bénéficie de la caisse de résonance des réseaux sociaux et se retrouve partagée abondamment. Or, Facebook avait refusé de supprimer cette vidéo au mois de mai dernier.
Depuis, le ton de la plate-forme a quelque peu évolué. « En vue des élections américaines de 2020, nous savons que la lutte contre la désinformation, y compris les contrefaçons, est l’une des choses les plus importantes que nous puissions faire » a déclaré à la commission de protection des consommateurs Monika Bickert, la vice-présidente de la gestion des politiques mondiales de Facebook. La plate-forme a même fait une série d’annonces plus tôt dans la semaine pour lutter contre ce phénomène.
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