Dans six ans, les moniteurs LCD auront conquis un bureau sur cinq. C’est peu pour une technologie déjà aboutie, qui aurait dû voir son prix baisser depuis longtemps. Ainsi, selon Paul Semenza, du cabinet d’études Stanford Resources, 134 millions de moniteurs CRT (tube cathodique traditionnel) seront vendus dans le monde en 2004, alors qu’en 2005 les ventes de moniteurs LCD à matrice active (technologie TFT ou Thin Film Transistor) représenteront un volume de 31 millions d’u-nités. Pour l’heure, il se sera vendu à la fin de l’année quelque trois millions d’écrans plats LCD en 1999. En France, selon Christophe Gaborit, chef de marché moniteurs de Philips, de 40000 à 50000 unités LCD seront vendues en 1999, soit à peine 2% du marché des moniteurs. Ce ratio doit cependant doubler en 2000, selon le cabinet d’études Bryan Norris Associates. Ridicule par rapport au Japon, selon Sharp, qui assure que la télévision sera majoritairement LCD en 2005 et prédit que l’Europe ne franchira ce cap qu’en 2010.
La raison principale en est que les prix ne baissent pas autant que prévu. Le prix moyen des dalles LCD à matrice active – le composant principal des écrans LCD – était tombé de 637 dollars en 1997 à 360 dollars en 1998. Il est remonté à 467 dollars en 1999, selon Stanford Resources. Une décroissance lente est de nouveau prévue au début de l’année prochaine. Sans réel impact sur les prix client pour les mois qui viennent. Pour l’instant, ils s’étalent globalement de 10000 à 12000 francs pour un 15 pouces de marque – No-kia, NEC, Philips -, de 24000 à 25000 francs pour les 18 pouces – Nokia et Viewsonic – et à près de 37000 francs pour un 20 pouces de NEC. Les prix stagnent aussi parce que les fournisseurs exploitent des formats plus larges et cherchent à atteindre de meilleures résolutions. En dehors des tailles exotiques proposées par Samsung (24 pouces pour le TVHD) ou encore Apple (22 pouces pour son Cinema Display), le consensus s’opère maintenant autour des formats 15 et 18 pouces .
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