Les critères de choix et la méthodologie des tests

Méthodologie des tests

La qualité en communication a été évaluée avec le téléphone GSM et un téléphone fixe. Cela a permis d’apprécier la qualité d’écoute sur le mobile (qualité de réception), la qualité d’écoute sur le fixe (pour évaluer l’émission depuis le mobile), le volume maximal du mobile (la communication est, elle, audible dans la plupart des cas). De plus, un appel vers le répondeur est effectué de façon à éliminer les éventuelles pertes de qualité dues au téléphone fixe.L’autonomie en communication a été évaluée en appelant un GSM. Les deux téléphones (appelant et appelé) ont été placés devant des enceintes émettant une musique en boucle, de façon à simuler une conversation. On note le temps au bout duquel le téléphone GSM s’éteint par épuisement de la batterie.

Les critères de choix

Facilité d’utilisation

Pour l’appréciation de ce critère, l’attention a porté sur la taille, la lisibilité de l’écran et l’ergonomie du clavier. La gestion du protocole WAP donne une grande importance à l’affichage. Le 7110 de Nokia et le R320s d’Ericsson disposent pour cela d’une surface relativement grande, ce qui améliore la lisibilité des pages WAP, mais aussi celles de l’annuaire et des menus. Le 6210 de Nokia présente la particularité d’ajuster la taille des caractères présents sur une ligne et le S35i de Siemens propose pour sa part une option ” grandes lettres “. Ces deux fonctions se révèlent appréciables et améliorent la lisibilité.

Pour l’ensemble des appareils, le rétroéclairage des écrans suffit à assurer la lisibilité dans la pénombre. À l’inverse, dans un environnement très lumineux, les écrans se montrent réfléchissants. Les assistants personnels et les PC de poche sont plus performants sur ce point.

Pour la navigation dans les menus, les constructeurs consentent des efforts. Hormis le modèle de Motorola qui se contente de texte, les menus sont désormais graphiques. La navigation se fait principalement par deux touches de direction. Le R320s d’Ericsson utilise quatre touches, ce qui facilite la navigation dans les menus. Les modèles 7110 de Nokia, CMD-Z5 de Sony, Xenium 9@9 et Ozeo 8@8 de Philips ont, quant à eux, recours à une molette. Celle du mobile de Sony comporte deux directions de plus que celles de ses concurrents (on peut la pousser et la tirer).

Dernier aspect de ce critère, l’envoi de message écrit (SMS, Short Message Service) reste une tâche fastidieuse. Il faut presser plusieurs fois chaque touche pour faire apparaître le caractère désiré, jusqu’à dix fois pour les caractères spéciaux. Pour améliorer la saisie, Nokia, Philips, Siemens et Motorola ont équipé leurs mobiles de dispositifs de saisie dite prédictive. Le téléphone dispose d’un dictionnaire et compare au fur et à mesure ce qui est tapé par l’utilisateur avec le contenu de celui-ci. Sans être révolutionnaire, cette fonction accélère la saisie des mots d’usage courant.

R320s d’Ericsson. Parmi les principaux atouts de ce modèle figurent la lisibilité, la navigation dans les menus, le changement de page d’accueil ou encore la création de signets.

ACMD-Z5 de Sony. C’est le seul mobile de cette étude à disposer d’une molette à quatre directions pour la navigation dans les menus.

Autonomie

La technologie GSM a permis de s’affranchir du fil qui relie le téléphone au réseau. Mais avec leurs grands écrans et la possibilité de navigation sur Internet, les mobiles risquent fort de rendre l’utilisateur plus dépendant de l’adaptateur secteur.

Parmi les enseignements à tirer de ces tests, on constate que la taille de l’écran ne semble pas peser sur l’autonomie, puisque les deux mobiles les plus autonomes disposent de larges écrans. Ainsi, le Xenium 9@9 de Philips obtient un résultat honorable en conversation avec 6 h 25 de fonctionnement en continu tandis que le 6210 de Nokia affiche le deuxième meilleur temps avec 5 h 50. Vient ensuite le 7110 de Nokia qui fonctionne pendant 4 h environ. Les autres appareils sont moins performants, et affichent des résultats compris entre 3 h et 3 h 45.

Les tests ont eu lieu en conversation, le rétroéclairage de l’écran s’éteignant au bout de quelques secondes. En usage WAP, le clavier est régulièrement sollicité et l’écran reste éclairé. Dans ce cas, il faut alors s’attendre à une baisse de l’autonomie.

Enfin, les 6210 et 7110 de Nokia fonctionnent avec une grande variété de batteries communes à plusieurs modèles de la marque. Les propriétaires de ces modèles peuvent ainsi conserver leur batterie en cas de changement de téléphone s’il l’estime plus performante.

Xenium 9@9 de Philips. Il s’impose facilement en matière d’autonomie avec un temps proche de 6 h 30.

A6210 de Nokia. Le mobile de Nokia obtient un score très honorable pour l’autonomie, près de 6 h.

Richesse fonctionnelle

Le répertoire fait partie des fonctions clés d’un portable GSM. À ce titre, les mobiles de Philips ne disposent d’aucune mémoire pour stocker des numéros, la capacité dépend totalement de la carte SIM remise par l’opérateur. La mémoire interne du téléphone permet de copier les entrées du répertoire présentes dans la carte SIM, ce qui facilite l’échange de téléphone ou de carte SIM.

Les sept autres mobiles du comparatif disposent d’une fonction d’agenda. Mais, l’utilisateur qui souhaite y recourir aura tout intérêt à se procurer un kit de connexion pour synchroniser les données avec le PC et éviter une saisie fastidieuse. Afin de rendre les attentes plus courtes, les téléphones à l’exception du Timeport P7389 de Motorola, offrent de un à quatre jeux, ce qui réduit quelque peu l’autonomie dès qu’on les active. Pour une plus grande discrétion enfin, tous les mobiles testés ont un vibreur pour signaler les appels.

S35i de Siemens. Le modèle fait le plein d’utilitaires depuis l’enregistrement d’annotations vocales jusqu’au réveil, en passant par les jeux.

AR320s d’Ericsson. On regrette l’absence de convertisseur euro, mais le R320s offre également de nombreux utilitaires.

Encombrement

L’encombrement est l’un des critères les plus importants lors du choix d’un mobile. Outre le poids et la taille, l’intégration de l’antenne contribue à rendre l’appareil plus compact. Seuls le S35i de Siemens et le 6210 de Nokia disposent d’une antenne intégrée, les autres modèles ayant une antenne fixe. Aucun portable ne propose une antenne télescopique.

Le modèle le plus léger est le Sony CMD-Z5 ; il pèse 82 grammes contre 142 grammes pour le 7110 de Nokia, le mobile le plus lourd. Parmi les autres poids légers, figurent le Xenium 9@9 de Philips (96 g), le R320s d’Ericsson (102 g), le S35i de Siemens (106 g) et le Timeport P7389 de Motorola (114 g).

Le modèle le mois encombrant est le CMD-Z5 de Sony (110 mm), ce qui permet de lui trouver une place dans la plupart des poches, y compris celles d’une chemise. À l’inverse, le R320s mesure 160 mm, et à cause de son antenne ne tient entièrement dans une poche de veste.

Il faut noter que le poids et l’autonomie ne sont pas liés. Il n’est point besoin d’acquérir un téléphone lourd dans l’espoir qu’il offre une grande autonomie. Pour preuve, le Xenium 9@9, téléphone le plus autonome du comparatif (6 h 25) pèse moins de 100 g alors que l’Ozeo 8@8, l’un des plus lourd (128 g) n’offre que 3 h 30 d’autonomie. De même, ce n’est pas parce qu’un téléphone est petit que son écran est nécessairement restreint puisque le modèle de Sony dispose d’un écran de grande taille dans un volume réduit.

ACMD-Z5 de Sony. Léger et de faible encombrement, le CMD-Z5 obtient sans surprise la palme pour ce critère.

S35i de Siemens. Quatrième à l’issue de la pesée, le S35i compense ses quelques grammes superflus par des dimensions très proches de celles du CMD-Z5 de Sony.

Qualité d’écoute

La qualité d’écoute s’est révélée satisfaisante, la plupart des défauts constatés provenant essentiellement du réseau. En écoute, le Timeport P7389 de Motorola et les 7110 et 6210 de Nokia offrent un son de bonne qualité avec des voix bien claires.

En revanche, un bourdonnement se fait entendre sur le R320s d’Ericsson, gâchant une qualité d’écoute pourtant très correcte. La qualité d’écoute du S35i de Siemens est un peu moins bonne : en réception, il y a un léger crachotement et en émission la voix semble un peu métallique.

De même, le Xenium 9@9 de Philips délivre, en réception, un son aigu peu agréable à l’écoute et en émission une voix un peu métallique.

7110 de Nokia. C’est le meilleur en qualité d’écoute de l’ensemble des modèles testés.

Timeport P7389 de Motorola. Proche du modèle de Nokia, les voix sont claires et bien restituées.

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Rémi Langlet