A l’heure où l’on serre les budgets un peu partout en prévision d’un ralentissement éventuel de l’activité, notre enquête sur les coûts informatiques révèle que beaucoup d’entreprises ne sont pas encore parfaitement à l’aise sur ce sujet . Seuls 14 % des DSI interrogés utilisent une méthode éprouvée, comme celle de l’ABC/ABM (Activity Based Costing/Activity Based Management). Même un principe aussi évident que la refacturation des projets n’est appliqué que dans 41 % des cas. Seuls 30 % des responsables interrogés déclarent utiliser le TCO (Total Cost Ownership), qui permet de calculer le coût réel de possession du poste de travail, en incluant notamment les frais d’infrastructure et de maintenance. Le TCO est pourtant un argument très utile pour sensibiliser les utilisateurs ?” en leur expliquant par exemple, chiffres à l’appui, que se servir d’un portable plutôt que d’un PC de bureau revient deux fois plus cher à l’entreprise. Bref, comme le souligne le consultant Paul-Louis Brodier, “beaucoup d’entreprises restent encore dans une approche comptable et cloisonnée quand celle-ci devrait être économique et transversale”. Il serait dommage pour elles de se priver des éléments d’analyse qui leur permettraient de faire les bons choix s’il fallait se décider entre plusieurs priorités ?” notamment quand il s’agit de peser le pour et le contre entre l’interne et l’externe, comme c’est souvent le cas en ce moment. C’est peut-être pour cela que l’on entend chez les DSI des discours contradictoires sur la sous-traitance : certains prévoient d’y recourir davantage quand d’autres veulent couper ces budgets en premier ! Face à ces clients partagés, les sociétés de services ne savent plus à quel saint de l’informatique se vouer ! Pourtant, cest simple ! Comme le conseille Jean-Pierre Corniou, DSI de Renault et président du Cigref (Club informatique des grandes entreprises françaises), il suffit à chacun de savoir répondre à la question : “Est-ce que je peux faire mieux et moins cher ?”.
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