Quand les terminaux mobiles sont des clients légers de type WAP, la gestion du parc n’est pas primordiale. Pour les assistants personnels (PDA) se synchronisant à la messagerie, aux répertoires partagés et agendas de groupe, la plupart des entreprises se contentent d’un suivi basique. Mais dès qu’il s’agit d’une application métier, le niveau d’administration est équivalent à celui de tout poste de travail. Rien d’étonnant, donc, à ce que les plates-formes d’administration de terminaux mobiles les plus complètes soient proposées par des spécialistes de la gestion de parc de PC portables ayant étendu leurs solutions aux PDA ?” par exemple, Xcellenet ou Callisto. Cela montre que la mobilité gagne aussi les éditeurs de logiciels de gestion de parc fixe. D’autres, à l’image d’Aether Systems (distribué en France par Palm), se sont spécialisés dans les PDA. On retrouve aussi les spécialistes de la synchronisation de terminaux mobiles, comme Extended Systems ou Synchrologic, qui étendent leur activité à l’administration. Enfin, les grandes plates-formes se dotent de modules pour PDA. “Mais aucune solution ne procure toutes les fonctions nécessaires à la mobilité. Il faut donc sélectionner des parties chez plusieurs fournisseurs, et les coûts grimpent vite”, remarque Ken Smiley, analyste au Giga Group. Afaria coûte ainsi environ 8 500 euros pour cinquante PDA, ou 50 000 euros pour cinq cents terminaux. “Du coup, ces outils ne sont pas toujours déployés lors de la mise en ?”uvre d’applications mobiles”, note Alain Pauchet, directeur commercial d’Abaxia, intégrateur spécialisé dans les solutions mobiles.
Définir une politique de gestion
D’après une étude de Gartner menée en 1999, l’acquisition et l’intégration des PDA au réseau ne représente que 24 % de leur coût total de possession. Sur environ 2 700 dollars par an et par appareil, 40 % proviennent du temps perdu par l’utilisateur, principalement pour la synchronisation des données, et 22 % de l’administration. “C’est souvent un choc pour les entreprises, qui dépassent largement le budget d’acquisition et de fonctionnement prévu”, affirme Christophe Bouniol, directeur commercial Europe du Sud de Xcellenet. Au point d’abandonner parfois un projet d’application mobile à l’étude. “Certains clients jugent le retour sur investissement insuffisant. D’autant que, avec l’évolution des technologies, il faut tout changer au bout de dix-huit à vingt-quatre mois, indique Ken Smiley. Certaines entreprises se contentent de définir des politiques de gestion, en indiquant, par exemple, la démarche à suivre en cas de perte d’un PDA.” De simples définitions qui, même sans outil, permettent, selon le Giga Group, de réduire les coûts d’implémentation d’une solution mobile d’un facteur 2,5.
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