Depuis quelques semaines, le débat sur l’interdiction ou la réglementation de l’usage des cookies par la Commission européenne fait rage. Aujourd’hui, le Parlement a tranché en faveur d’une réglementation précise.Dans l’amendement 26 de la proposition de directive sur le traitement des données à caractère personnel et la protection de la vie privée dans le secteur des communications électroniques, on peut en effet lire : ” Les Etats membres interdisent l’utilisation des réseaux de communication électronique pour stocker des informations ou pour obtenir un accès à des informations stockées dans l’équipement terminal d’un abonné ou d’un utilisateur sans le consentement préalable explicite de l’abonné ou de l’utilisateur concerné. “En d’autres termes, les sites Internet qui utilisent des cookies tomberont sous l’obligation d’obtenir le consentement initial des internautes pour exploiter les informations recueillies grâce aux cookies. Sachant que la majeure partie des sites Internet en font usage, on peut s’attendre à une vraie révolution du surf.
Une cascade de demandes d’autorisation
Sachant qu’il existe plusieurs types de cookies, les internautes risquent de vivre un réel parcours du combattant lorsqu’ils entreront sur un site.” A chaque page, deux ou trois, voire quatre fenêtres d’autorisation risquent de s’afficher pour demander aux internautes leur consentement dans l’utilisation des cookies “, explique Amanda Chandleur, directrice Europe de la protection des données privées chez DoubleClick.Soit. Il est pourtant possible d’imaginer que chaque site, à la première visite, expose un texte précis relatant la politique d’utilisation des cookies du site et des bannières publicitaires.” C’est une possibilité, répond Amanda Chandleur, mais sans “cookies”, on ne reconnaît pas l’ordinateur de l’utilisateur. Donc, il faudra lui proposer à chaque nouvelle visite le formulaire d’acceptation des “cookies”. “
Des pertes dans la publicité
Amanda Chandleur explique par ailleurs les inquiétudes des publicitaires : ” Les cookies permettent de compter le nombre d’internautes qui ont vu les publicités présentes sur un site. En ôtant toute possibilité de calculer l’efficacité d’une publicité, les annonceurs risquent de bouder Internet.”C’est la raison pour laquelle l’Internet Advertising Bureau (IAB) évalue les pertes potentielles de chiffre d’affaires liés à la publicité à 187 millions de livres (305 millions d’euros) si l’amendement passe.Or, la directive devrait être votée d’ici à la fin de l’année par le Conseil des ministres. Elle suivra alors le parcours désormais habituel d’intégration dans les textes officiels de chaque pays de l’union.” Nous avons le temps de développer de nouvelles technologies pour répondre à la demande de la législation “, précise dailleurs Amanda Chandleur.Reste à savoir comment les internautes réagiront. Cette nouvelle forme de protection les aidera peut-être à accorder un peu plus de confiance au monde virtuel.
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