Windows XP est à peine sorti que son pendant serveur, Windows.NET Server, montre déjà le bout du nez. À l’occasion du Comdex de Las Vegas, et plus particulièrement de la Microsoft Exchange Conference (MEC) de Nice, Microsoft a présenté la prochaine évolution de son système d’exploitation serveur.
Framework.NET pour toutes les versions
Connue sous le nom de code Whistler, et ensuite sous celui de Windows 2002 Server, cette nouvelle mouture, attendue pour le deuxième trimestre de l’année à venir, se dénommera Windows.NET Server. Basée sur un noyau Windows 2000, cette nouvelle plate-forme sera déclinée en quatre versions : Web Server, Standard Server, Enterprise Server et Datacenter Server. Aujourd’hui, le système est disponible en version bêta 3.Windows.NET Server est présenté comme la fondation de la stratégie et de l’offre.NET. Et pour cause, les quatre versions sus-dénommées intègrent toutes le framework.NET. Celui-ci prend en charge la création des services Web, leur intégration dans les applications et leur utilisation. Ces services Web constituent un jeu de classes dotées de fonctions que les applications.NET peuvent utiliser. Le framework intègre un environnement d’exécution appelé Common Language Runtime, qui assure la gestion des ressources et le bon fonctionnement des applications. Il permet l’exécution de code de n’importe quel langage de programmation moderne, du moins en théorie.L’objectif de.NET Framework est donc de faciliter la conception et l’intégration d’applications et de services Web. Et, pour cela, comme l’affirme Microsoft,.NET Server se veut aussi une plate-forme ouverte et respectant les standards tels que XML, pour les données ; Soap, pour les accès ; et UDDI, pour la publication. À cet effet, Windows.NET Server devrait également intégrer un serveur UDDI. “Celui-ci devrait résoudre un grand nombre de problèmes si le business évolue comme nous l’espérons “, explique Cliff Reeves, vice-président marketing de la division Windows.NET Server. Il précise, toutefois, que “si XML et Soap sont fondamentaux, UDDI n’est, quant à lui, qu’optionnel”. De plus, Windows.NET Server intégrera ASP.NET, le pendant.NET d’ASP (Active server page), soit une plate-forme de développement unifiée pour créer des applications Web d’entreprise. À noter tout de même qu’il n’est heureusement pas obligatoire de passer à Windows.NET Server pour développer des services Web et des applications.NET, puisque le framework, pilier des solutions.NET, sera aussi disponible pour Windows 2000 Server.
Des améliorations et des nouveautés
Au-delà de l’aspect.NET, ces plates-formes n’en demeurent pas moins des systèmes d’exploitation serveurs. Et, à ce titre, Microsoft apporte certaines améliorations et nouveautés au digne successeur de Windows 2000 Server. Par exemple : le point névralgique de ces versions serveur, l’annuaire Active Directory, a subi de nombreuses modifications. Des fonctions ont été ajoutées afin d’améliorer sa compatibilité avec les applications écrites pour d’autres annuaires. Il sera aussi possible de renommer un domaine, d’effacer un schéma, de créer des relations de confiance entre forêts, ou encore, d’éliminer les restrictions de taille de groupe. De plus, associée à l’Active Directory, la technologie Passport fera également partie intégrante du système, en tant que service d’authentification, et autorisera la mise en ?”uvre d’une solution de SSO (Single sign-on). Plus globalement, Passport servira de solution de définition et de gestion des règles de sécurité destinées à contrôler aussi bien les utilisateurs d’un domaine que les utilisateurs nomades. “Active Directory commence à délivrer tous les services que nous avions promis “, a conclu sur ce sujet Cliff Reeves.
Une nouvelle politique d’installation
Avec Windows.NET Server, Microsoft met également l’accent sur le travail collaboratif en temps réel. Ainsi viennent se greffer au système deux nouveaux composants, Real Time Communication Server et SharePoint Services. Étroitement lié à la solution d’Instant Messaging, Windows Messenger, le serveur RTC, sera compatible avec le standard SIP (Session initiation protocol).Le très médiatique Internet Information Server fera toujours partie du système, comme avec Windows NT 4.0 et Windows 2000 Server. Mais, conscient ou non des faiblesses de son serveur Web et des potentielles failles de sécurité que son utilisation peut engendrer, Microsoft adopte une nouvelle politique d’installation. IIS 6.0 ne sera pas installé par défaut avec Windows.NET Server.Outre l’aspect sécurité, l’éditeur ne nous a pas habitués à de telles pratiques puisqu’en règle générale, tous les composants hautement concurrentiels fournis avec ses systèmes sont installés par défaut. Et si l’utilisateur choisit de l’installer, IIS sera configuré de manière très sécurisée en mode Lockdown, comme il est désormais possible de le faire pour IIS 5.0. Libre ensuite à l’administrateur de changer la configuration. Un scénario éloigné de celui adopté pour Windows 2000 Server, fort heureusement.
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