Dans l’industrie, et en particulier celle de la communication, le conte-de-fée-démo consiste à présenter le fonctionnement d’un futur produit ou service. Comme dans le conte, l’histoire racontée n’a rien à voir avec la réalité. Une ” démo ” mobilise deux ou trois ingénieurs spécialisés et les conditions de mise en ?”uvre sont toujours idéales (deux ou trois utilisateurs seulement, distances courtes…)Le dernier GSM World Congress, qui vient de se tenir à Cannes, n’a pas manqué à la tradition. Ainsi, un constructeur s’est avisé de faire une démonstration d’un futur usage possible de l’UMTS : commander et passer un film vidéo sur son PDA Pocket PC lorsqu’on est coincé dans les embouteillages. La belle affaire ! Evidemment, il ne parle pas du prix de la petite opération, car même facturée au volume et non à la durée, cela fait quelques mégaoctets à transmettre. Je sais qu’on parle également de facturation au service : il n’empêche, rien ne sera gratuit, UMTS ou pas.Ensuite, comme il n’existe pas de réseau UMTS à Cannes, le constructeur a utilisé comme voie radio un réseau local 802.11b à 11 Mbit/s. Sans le préciser, bien entendu. Il a fallu poser la question de la transmission radio pour l’apprendre. Or, entre 11 Mbit/s (ou 5 ou 6 Mbit/s dans la réalité) et les 384 kbit/s au maximum promis par l’UMTS (le 2 Mbit/s n’est pas pour demain), il y a une marge. Sans compter que sur ce réseau local intérieur, réservé aux ” démos “, il n’y avait quasiment pas de trafic.
Finalement, à l’issue de la ” démo “, il n’y avait guère que le constructeur pour croire à son conte de fée.Prochaine chronique le vendredi 23 mars
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