Si le contenu est l’un des mots les plus galvaudés de la nouvelle économie, c’est qu’il recouvre une multitude de notions.
Le terme ” contenu ” constitue un bon exemple des concepts derrière lesquels la nouvelle économie aime abriter ses incertitudes.Bien souvent, il est employé comme synonyme du seul contenu multimédia (texte, musique, vidéo), mais cette restriction conduit à des confusions lorsqu’on l’utilise pour désigner plus largement tout ce qui se trouve ” dans ” ou ” derrière ” un site virtuel.Dans cette dernière acceptation, il s’oppose alors au ” contenant “, c’est-à-dire le canal de vente (web, téléphone mobile, télévision interactive), et ses infrastructures matérielles et logicielles.Le contenu correspond ainsi à toute l’information qui entoure l’acte d’achat, soit le produit et son environnement marketing et de services.Plus large et plus pertinente, cette définition permet donc de couvrir l’ensemble des problématiques liées au commerce en ligne que l’on peut alors éclairer en établissant une typologie de ce contenu (voir l’infographie).L’ensemble de l’activité commerciale d’un site utilise et génère du contenu.Il s’agit pratiquement de la seule source de revenus de l’entreprise virtuelle : un pas-de-porte, même bien situé, ne fait pas une boutique prospère.C’est pourquoi le contenu est devenu l’enjeu majeur du monde internet : on incite les internautes à laisser leur adresse, à donner leur opinion ; on rachète des concurrents en difficulté ; on diversifie ses sources…Le secteur des médias est en toute première ligne de cette guerre, car la situation y est très particulière : le contenu d’appel s’y confond avec le produit commercialisé, et la distribution peut s’affranchir totalement du monde physique.C’est cette originalité qui conduit à toutes les confusions : portails, sites éditoriaux, de téléchargement de musique ou de jeu en ligne seront uniformément rangés sous la bannière des “fournisseurs de contenu “.