Depuis le début du mois d’octobre, Maxtor, Seagate et Western Digital ont abaissé la période de garantie de leurs disques durs de trois à un an. Cette mesure prise au niveau mondial concerne les périphériques de stockage pourvus d’une interface IDE destinés aux marchés OEM. Chez Maxtor, elle touche les gammes Fireball, Diamond et Diamond Plus. Western Digital reste plus prudent, puisque seule la garantie de ses disques durs 5 400 tours passe à un an, tandis que celle de ses modèles 7 200 tours n’est ramenée qu’à deux ans. Cette nouvelle politique s’explique par un souci d’économie des trois fabricants. “Garantir un produit trois ans implique un suivi administratif coûteux et l’allocation d’un budget prévisionnel de réparation pour toutes les unités vendues. Cela nous oblige à provisionner 0,30 à 0,40 euros par an et par disque pendant deux années”, explique Didier Trassaert, le vice-président de Maxtor Europe.
Le coût du SAV
Aux États-Unis, où la loi ne fixe pas de période de garantie minimum, la décision des trois fabricants n’a pas de conséquences particulières sur leurs clients OEM. En revanche, en Europe, une directive de Bruxelles impose une période minimale de garantie de deux ans pour les produits vendus à des utilisateurs finaux. Mais cette obligation ne concerne pas les ventes aux assembleurs. D’où la difficulté pour les fabricants OEM d’assurer aux clients finaux une garantie de deux ans pour un produit sur lequel eux-mêmes n’en bénéficient pas. Pour pallier ce problème, les fabricants de disques durs ont décidé de monnayer un SAV supérieur à un an. Ainsi, Western Digital facture 3 e la deuxième année de garantie de ses modèles 5 400 tours. Quand à Maxtor, “il assurera le SAV de ses disques durs intégrés dans nos PC pendant trois ans moyennant une augmentation de ses prix. Il nous fallait une solution pour garantir nos PC pendant cette période sans faire d’exception pour certains composants”, explique David Leguem, responsable produit chez Maxdata. Unika a négocié selon le même principe avec son fournisseur. Toutefois, la hausse de prix globale dun PC induite par cette nouvelle donne devrait rester limitée à un montant inférieur à 1 % du prix des machines.
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