Le marché de la micro-informatique n’est vraiment plus un eldorado, que ce soit pour Apple ou pour l’ensemble des vendeurs de PC. Après
Gateway, qui annoncait la semaine dernière des ventes en fort recul, c’est au tour de la compagnie de Steve Jobs de prévenir ses actionnaires que ses prochains résultats seront plus que
médiocres. Vendant principalement des produits grand public, Apple est évidemment touché de plein fouet.Steve Jobs annoncera ?” pour la première fois depuis trois ans ?” le 17 janvier prochain, une perte trimestrielle actuellement estimée entre 225 et 250 millions de dollars. Et ce alors que, mi-octobre, la société prévoyait un
léger bénéfice. La cause de cette catastrophe : les ventes, dont les prévisions du chiffre d’affaires passeraient de 1,6 milliard à 1 milliard de dollars. En effet, Apple n’a plus grand chose de nouveau à proposer à ses clients ces derniers temps.
Pour exemple, le
Cube, très joli mais trop cher, ne séduit pas et se vend peu.
Tous les constructeurs sont touchés
Mais Apple n’est pas seul responsable de ses maux. Toute l’industrie du PC s’enrhume. Début novembre, on constatait que les entreprises n’achetaient que modestement. Aujourd’hui, on se rend compte que le secteur grand public est
également touché. En effet, les particuliers ne sont plus aussi friands de nouvelles machines. ” Le taux d’équipement des foyers en France s’élève à 24 %, et n’a donc pas bougé depuis le début de l’année, ce qui est
surprenant”, explique Ahmed El Gazzah, directeur des études nouvelles technologies à l’institut TMO.Pourtant, les PC continuent à se vendre. Selon IDC, les ventes de micro-ordinateurs grand public ont augmenté de 17,3 % en France entre le troisième trimestre 1999 et le troisième trimestre 2000. Un chiffre élevé mais plus faible que
celui auquel se sont habitués les constructeurs. ” Internet diversifie les moyens d’accès, juge Ahmed El Gazzah, les gens achètent dorénavant des téléphones mobiles, des PC de poche… De plus, Il ne faut pas
oublier que 1999 avait été une année de baisse de tarifs, de promotions agressives.”.
Pour l’analyste, la tendance reste malgré tout à l’équipement. ” D’ici trois ou quatre ans, nous aurons rattrapé les Etats-Unis. Notamment grâce aux promotions qui devraient arriver.”
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