Dès son premier numéro, Le Nouvel Hebdo rendait compte d’une note confidentielle de la Compagnie nationale des Commissaires aux comptes (CNCC) qui prévenait que “les risques de fraude par une présentation inexacte des comptes sont plus élevés dans ce modèle économique [lié à internet, ndlr] “. Et la CNCC d’appeler ses membres à une réelle vigilance lors de l’examen des données comptables de leurs clients de ce secteur. L’avenir leur a donné raison, si on en croit les déconvenues rencontrées par certains investisseurs dans leurs projets e-business. Des échecs qui ne s’expliquent pas seulement par le dégonflement de la bulle boursière, mais aussi par des modes d’évaluation financière pour le moins hasardeux. Ainsi, lannonce, il y a quelques semaines, de la faillite retentissante du courtier Enron, dont les performances étaient pourtant certifiées par un commissaire aux comptes de premier plan, semble avoir inversé la donne. Et rappelé à juste titre à ces professionnels du chiffre leur véritable responsabilité.
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