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Les compétences métier, clés de l’évolution

Le taux d’équipement en progiciels de gestion intégrés s’est accéléré: l’échéance de l’an 2000 a incité les sociétés à changer de système tout en améliorant leur…

Le taux d’équipement en progiciels de gestion intégrés s’est accéléré: l’échéance de l’an 2000 a incité les sociétés à changer de système tout en améliorant leur productivité. En conséquence, la demande en spécialistes n’a cessé de croître. Cette année, les ventes de progiciels ont ralenti. Cette baisse ne s’est pas encore répercutée sur les offres d’emploi. Mais la vigilance est de mise. Car le besoin en ressources humaines des entreprises utilisatrices se réduit pendant les phases d’exploitation et de maintenance. “On frôle actuellement la saturation pour les fonctions de back-office. C’est le cas, par exemple, des spécialistes de GPAO sur SAP, car la croissance de cette activité va se ralentir”, estime Pierre Deschamps, chargé de la politique de ressources humaines chez Unilog. La tendance à l’infogérance, observée dans les entreprises américaines ou britanniques, pourrait accentuer le phénomène. Cela dit, la recherche de compétences en PGI bascule alors des entreprises utilisatrices vers les SSII.La carrière des spécialistes des progiciels est partiellement conditionnée par le succès du produit sur lequel ils ont travaillé. Ceux qui ont choisi SAP, Oracle ou l’un des cinq premiers n’ont guère de souci à se faire. En revanche, la connaissance de produits confidentiels est peu valorisante. Certains logiciels limités à une plate-forme propriétaire (IBM-MVS ou AS/400, par exemple) risquent de ne pas survivre longtemps. “La quasi-totalité des entreprises qui disposaient de SAP R/2 pour IBM-MVS ont engagé une migration, indique Pierre Deschamps. Le spécialiste de R/2 a intérêt à se former à R/3 au sein de la même entreprise.”Incontestablement, les informaticiens qui ont le plus d’avenir sont ceux qui possèdent des compétences dans le métier des utilisateurs. L’installation ou l’exploitation du PGI peuvent être, en partie du moins, externalisées. Mais la présence, en interne, d’une personne capable d’assurer la communication entre les utilisateurs et les techniciens est souvent indispensable. La double compétence est donc un gage d’évolution de carrière. “Les informaticiens doivent se tourner vers le métier de l’entreprise et acquérir une nouvelle compétence forte, comme la compréhension des indicateurs de performances et d’évolution de l’entreprise”, préconise Gilles Serpry, directeur de l’activité PGI chez Cap Gemini. Ceux qui sont en prise directe avec l’entreprise auront certainement plus de facilité pour s’adapter à ses nouvelles activités et aux technologies correspondantes. “Les experts ont intérêt à se diversifier dans dautres activités plus porteuses, comme la relation client ou la chaîne logistique globale. Les profils de consultants devraient y parvenir plus facilement”, ajoute Pierre Deschamps .

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Claire Rémy