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Les comparateurs de prix des carburants au secours des automobilistes

Face à la flambée du prix du pétrole, les automobilistes internautes sont incités plus que jamais à faire appel aux services de comparaison en ligne pour limiter leur facture.

‘ C’est parti pour durer. ‘ Le titre fait la Une du quotidien Le Parisien, qui consacre son événement de lundi à la flambée du prix du baril de pétrole. Ce dernier a
en effet atteint un niveau historique, non sans conséquence directe sur les prix de l’essence à la pompe, qui ne cessent d’augmenter. Face à ce phénomène, les internautes ne sont pas démunis. Depuis plusieurs années, ils peuvent s’informer sur les
tarifs pratiqués par les stations-service et dénicher les prix les plus bas, grâce aux
comparateurs en ligne.Le gouvernement lui-même s’y est mis en
janvier 2007, avec
prix-carburants.gouv.fr. Depuis cette date, les pompistes ont pour obligation de communiquer leurs tarifs afin qu’ils soient publiés par ce service. Les internautes peuvent faire une
recherche sur la ou les villes de leur choix en indiquant le carburant recherché (SP95, gazole et E85).Mais le site gouvernemental connaît quelques ratés. Absence de communication des stations-service ou problème de mise à jour ? Toujours est-il qu’une recherche sur les tarifs à la pompe à Courbevoie (92) indique le litre de gazole
à 1,099 euros, à la station Elf, pour un relevé le 3 octobre dernier. Depuis, à en croire le comparateur Zagaz.com, le tarif à la pompe est pourtant passé à 1,114 euros le litre (mise à jour le 19 octobre dernier).La fonction de recherche n’est pas non plus le point fort de prix-carburants.gouv.fr. Impossible par exemple d’étendre sa requête à une zone géographique autour d’une ville donnée : il faut impérativement donner le nom des villes
une à une.

Une économie de 15 euros sur un plein d’essence

Autant de lacunes qui expliquent sans doute que les autres comparateurs de prix n’ont pas tous disparu, même si certains ont jeté l’éponge. ‘ Depuis qu’un décret oblige les détaillants à communiquer les prix
qu’ils pratiquent, il n’y a plus d’intérêt à ce que les internautes contribuent à les relever fastidieusement et courageusement ‘,
commente Olivier Dassaud, fondateur de prixcarburant.com (aujourd’hui transformé en
blog).Ces sites fonctionnent en effet sur le principe de la participation : ce sont les automobilistes internautes eux-mêmes qui les renseignent sur les prix à la pompe et qui contribuent à l’autorégulation du service. Outre les erreurs
de prix, le système n’est pas en effet à l’abri des tentatives de perversion par des pompistes à la recherche de publicité.Pour survivre, les pionniers n’ont cessé d’améliorer leur service afin de le rendre plus pratique. Sur Carbeo.com, par exemple, il suffit d’indiquer une ville et un périmétre de recherche pour voir remonter toutes les stations-service
du coin. En passant la souris sur l’une des adresses, l’internaute localise la pompe sur une carte Google Maps, sans quitter le site.Horaires d’ouverture et services associés (lavage, gonflage, etc.) sont également indiqués. L’automobiliste peut aussi préparer à l’avance un futur trajet et repérer les pompes les moins chères sur son trajet. Sur Zagaz.com, les
zagazaunotes inscrits disposent eux d’une calculette pour suivre leur consommation annuelle en carburant.Ces services ne seraient pas loin de l’exhaustivité en terme de stations recencées : Zagaz.com revendique quelque 13 160 points de vente, et carbeo.com, 12 800. Les économies réalisées grâce à ces sites sont loin
d’être négligeables. Sur Zagaz.com, une courte recherche dans les Bouches-du-Rhône, par exemple, fait remonter une fourchette de prix allant de 1,24 à 1,49 euros le litre de SP98. Soit, pour notre voiture familiale avec un réservoir de
60 litres, une différence de 15 euros sur un seul et unique plein.Moins connus, et moins exhaustifs, carburantmalin.com et francecarburants.org se basent sur le même principe que leurs concurrents. Toutes ces initiatives ont le mérite d’exister. Elles permettent de repérer les stations les moins
chères. Mais si, toutefois, un internaute venait à remarquer une différence entre les prix indiqués en ligne et ceux effectifs à la pompe, il y a peu de chances qu’il reprenne le volant en quête de tarifs plus intéressants. Faire le plein se
pratique souvent dans l’urgence.

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Hélène Puel